3 questions à Isabelle de Borchgrave

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Vous proposez ” Africa Inside Me ” , dans votre atelier-galerie ixellois, sur support papier. Pourquoi l’Afrique ?

Vous savez, je vois les tissus dans les rues – je n’habite pas loin de Matonge – je visite le musée du quai Branly, j’ai des amis antiquaires qui me montrent des objets splendides et puis il y a aussi l’enfance, bercée par les histoires africaines. A un moment, de tout cela, surgissent une envie et un désir, même si je ne suis jamais allée en Afrique.

Vous travaillez en plissant le papier : pourquoi cette technique ?

Il y a dans le pliage un effet surprise qui fait qu’on ne sait jamais exactement ce que cela va donner. En 2008, j’ai exposé à Venise des papiers inspirés de l’oeuvre de Mariano Fortuny (1871-1949), à la fois peintre, inventeur et homme de mode : c’est resté en moi. En utilisant la peinture à l’eau sur les papiers plissés, je produis une vision qui rappelle aussi les rêves d’enfant. La couleur ressort vraiment davantage et, particulièrement en s’inspirant de l’Afrique, on peut profiter de l’ombre et des lumières.

Votre travail circule partout dans le monde, mais quel est le sentiment d’exposer aussi chez soi ?

C’est vrai, ma façon de relire l’histoire en trois dimensions, semble plaire : là, j’expose à Pittsburgh des oeuvres qui circulent depuis plusieurs années dans les musées aux Etats-Unis. Bientôt, je serai à Venise avec un magnifique projet. Mais exposer chez soi donne une incomparable liberté. Et puis, cet atelier ixellois possède une lumière extraordinaire et pas mal de bonnes ondes.

Jusqu’au 18 décembre, du mercredi au dimanche au 73a chaussée de Vleurgat, 1050 Bruxelles, www.isabelledeborchgrave.com

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