1er mai : la gauche veut faire reculer l’Arizona et met la pression sur Vooruit

Manifestation Bruxelles pensions
© Getty Images

La gauche entend faire reculer le gouvernement fédéral sur les projets de réforme en matière de pension et d’emploi qu’il prépare. Telle était l’une des revendications exprimée à l’occasion de la Fête du travail par les partis de l’opposition ainsi que le syndicat socialiste. Seule formation de gauche de la coalition Arizona, Vooruit, est mise sous pression.

Dérogeant à la tradition, le PS ne s’est pas exprimé le 1er mai mais la veille, à Fleurus. Le président, Paul Magnette, n’a pas cité le parti frère mais s’en est pris à la politique de l’équipe De Wever. Selon lui, l’opposition a la capacité de faire reculer les gouvernements issus des dernières élections. Certains adoucissements ont déjà été observés, a-t-il affirmé: que ce soit dans le calcul de la pension ou dans la limitation dans le temps des allocations de chômage. “Nous allons les faire reculer”, a-t-il prédit.

PTB

L’engagement était le même au PTB, qui tenait un meeting à Bruxelles jeudi. “L’Arizona est le gouvernement des super-riches, nous pouvons le faire reculer”, a clamé Raoul Hedebouw. Vooruit a cette fois-ci été nommément visé. Les réformes annoncées reposent sur les voix des socialistes flamands, a fait remarquer le dirigeant du PTB: “Conner Rousseau ne freine pas la casse sociale, il tient le volant”. Les communistes appellent à amplifier le mouvement social. Les textes des réformes n’ont pas encore été déposés au parlement, ont-ils rappelé.

Groen

Les écologistes ne tenaient pas de meeting. Groen s’est joint toutefois au mouvement dans un communiqué. “Nous formons un front contre la politique de casse de De Wever & co”, a assuré le président Bart Dhondt constatant que “même avec des socialistes dans le gouvernement, les droits des travailleurs sont sous pression”.

FGTB

“Il faut dire les choses comme elles sont: nous avons devant nous, depuis 3 mois, un gouvernement de droite, dont l’accord était une véritable douche froide”, a pointé le président de la FGTB, Thierry Bodson. Le leader du syndicat socialiste n’a pas épargné Vooruit, en pointant du doigt diverses mesures. La taxe sur les plus-values sont se targue le parti, mais qui continue à susciter de vifs débat dans la coalition, n’a guère trouvé grâce à ses yeux. “Je croyais que Conner Rousseau était plus stratège que ça: avec quelle arme va-t-il négocier cette taxation alors qu’il a plié dans tous les dossiers socio-économiques et qu’il n’a plus aucune cacahuète en poche face à De Wever?” a-t-il demandé.

Au nord du pays, l’Action commune, qui rassemble parti, syndicat et mutualité socialistes, a célébré la Fête du travail ensemble à Bruxelles. Mais elle est apparue divisée dans les discours. Tandis que le président de Vooruit, Conner Rousseau, tendait la main vers la FGTB, en assurant que la lutte en faveur des travailleurs était menée “ensemble” et que son parti se battait pour réaliser des “économies de manière sociale”, le secrétaire général du syndicat lui répliquait sèchement. Bert Engelaar a ainsi pointé du doigt “une démolition, une punition, des économies sur des dos cassés et des genoux usés”.

En attendant, la mobilisation syndicale se poursuit. Divers rendez-vous sont déjà annoncés ce mois-ci, le mois prochain et à la rentrée. “Il faut qu’il y ait des anoraks rouges dans les rues toutes les semaines”, a exhorté Thierry

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