La jeune pousse limbourgeoise, ex-Epihunter, mise sur l’intelligence artificielle et les technologies portables pour mieux diagnostiquer l’épilepsie et la maladie de Parkinson.
La start-up Farow, basée à Hasselt et anciennement connue sous le nom d’Epihunter, vient de lever plus de 1,6 million d’euros. Objectif : développer de nouvelles solutions numériques destinées aux personnes atteintes de troubles cérébraux tels que l’épilepsie ou la maladie de Parkinson.
Fondée par Tim Buckinx, lui-même père d’un enfant épileptique, l’entreprise associe un bandeau EEG mesurant les ondes cérébrales à une plateforme logicielle alimentée par l’intelligence artificielle. « Nous voulons avoir le plus grand impact positif possible sur le quotidien des personnes concernées », souligne le fondateur.
Huit ans de recherche et un système validé internationalement
Confronté chaque jour aux crises d’absence, une forme d’épilepsie provoquant de brèves pertes de connaissance, Tim Buckinx a lancé Epihunter il y a huit ans. Ce travail de longue haleine a abouti au premier système validé internationalement capable de détecter en temps réel ces crises et d’enregistrer les données correspondantes.
Le dispositif, déjà utilisé par des centaines de patients, permet de signaler immédiatement une crise : une lumière peut par exemple alerter un enseignant qu’un élève est momentanément « inconscient ». Les données sont ensuite consultables sur smartphone et par le neurologue pour adapter le traitement.
Vers de nouvelles applications neurologiques
La technologie, désormais déclinée sous le nom Farow, s’élargit à d’autres pathologies comme la maladie de Parkinson. L’entreprise maintient Epihunter pour les produits liés à l’épilepsie et lance Neurovado pour ceux dédiés à Parkinson.
Grâce à cette levée de fonds, Farow veut accélérer le développement de solutions destinées à d’autres troubles neurologiques complexes, comme l’état de mal épileptique non convulsif ou les crises myocloniques. « Nos outils doivent à la fois aider les médecins à affiner leurs diagnostics et participer à la mise au point de nouvelles thérapies numériques », conclut Buckinx.