Voyager en voiture en France, en Italie ou en Espagne : comment éviter le piège des amendes

Se rendre dans une ville européenne en voiture demande de plus en plus une prudence de sioux si l’on ne veut pas revenir avec une amende salée. Entre vignette et zone à trafic limité, les pièges sont nombreux et chaque moment d’inattention se paye cash.

Si vous comptez vous rendre en voiture en France, en Italie, en Espagne ou encore en Allemagne voici quelques précautions à prendre.

En sachant que chaque pays, région, et même ville, possède ses propres critères d’admission et établit ses propres règles, chaque trajet a ses surprises. Le premier et principal conseil est de faire des simulations de votre voyage quelques semaines en avance sur waze, google maps ou via les sites des organisations de mobilité telles que Touring, VAB, ANWB ou encore Bison Futé. Les zones à amendes sont en effet signalées (et normalement à jour).

À la moindre alerte, vérifiez scrupuleusement si cette limitation vous concerne. Parfois une voiture qui est autorisée à rentrer à Bruxelles ne le sera pas en Italie où il se peut que les normes soient plus sévères. Pour d’autres zones en Europe, peu importe le véhicule, une vignette est nécessaire. C’est le cas pour certaines villes en France qui nécessitent la vignette crit’air (voir carte).

On notera que la nouveauté la plus piégeuse de cette année est celle qui concerne l’autoroute du soleil à Lyon. Depuis le 1er janvier 2024, une vignette environnementale est nécessaire pour circuler dans le tunnel qui passe sous Lyon (M6/M7) ainsi que sur le périphérique de Lyon.

En Espagne aussi de telles zones ont été introduites dans 149 villes. C’est le cas de Madrid, Barcelone, Cordoue, Séville, et toutes les villes de plus de 50 000 habitants. 

En Allemagne également presque toutes les villes exigent une vignette (une « Umweltplakette ») sur votre pare-brise. Certaines villes des Pays-Bas et Stockholm en Suède ou Copenhague au Danemark ont également augmenté les restrictions.

Les vignettes ne sont pas chères, mais elle demande de s’y prendre à l’avance

Peu chères (en moyenne trois euros) et d’une durée de plusieurs années (tant qu’on ne change pas de véhicules, elle reste en principe valable), ces vignettes doivent cependant être commandées en amont. Il n’est pas rare que cela prenne quelques semaines (en moyenne deux, mais cela peut grimper jusqu’à six). L’amende elle peut s’élever jusqu’à 375 euros dans certaines villes françaises (68 euros sur l’autoroute du soleil) et ce même si votre véhicule est conforme aux normes ou électrique.

Un peu d’anticipation est donc bienvenue. D’autant plus que la plupart des caméras dotées sont aujourd’hui dotées de reconnaissance par plaques d’immatriculation, il n’y a pratiquement aucune chance de passer entre les mails du filet surtout dans les grandes villes. Bon à savoir : la vignette Crit’Air française est aussi valable en Espagne (l’inverse n’est pas vrai) et dans la région de Genève en Suisse.

Petite subtilité à Paris pour les semaines à venir : les bandes réservées aux JO sur le boulevard périphérique parisien et sur les autoroutes A1, A4, A12 et sur l’A13. Elles sont indiquées par un marquage au sol et quelques avertissements. L’amende est elle de 135 euros.

Zone à Trafic Limité (ZTL), le piège italien

L’Italie se distingue des autres pays européens par une petite subtilité complémentaire avec les ZTL. Ce sont des zones qui sont interdites à tous ceux qui ne résident pas dans une zone limitée (souvent il s’agit d’un centre historique). Elles sont d’autant plus piégeuses qu’elles sont très fréquentes en Italie (y compris dans de toutes petites villes). Les règles sont parfois anarchiques et elles ne sont pas toujours indiquées de façon très claire. Les amendes vont entre 100 et 200 € par passage. Car, oui, elles peuvent s’additionner sans limitation de montant. Chaque passage non autorisé équivaut à une amende et dans certaines villes il y a même plusieurs zones. Autant dire que ça peut vite grimper. De nombreux touristes en ont déjà fait l’amère expérience. Certains n’hésitant pas à parler de véritables pièges à touristes.

Si votre hôtel est situé dans une telle zone, vérifiez bien la marche à suivre en amont. Et n’oubliez pas non plus que, même enregistré auprès de votre hôtel, l’autorisation n’est pas valable que pour une ZTL. Si vous en traversez une autre pour le rejoindre, vous aurez tout de même une amende… à chaque passage.

Enfin n’allez surtout pas croire qu’une voiture de location vous protège des poursuites. L’amende vous parviendra juste plus tard et probablement majorée.

Pour éviter les ZTL, n’hésitez pas à consulter les sites internet des mairies des villes italiennes que vous allez visiter. Mais ces sites sont plus souvent en Italien et manquent de clarté. Il n’est ainsi pas toujours évident de s’y retrouver ni d’avoir une idée précise du montant de l’amende. Voici tout de même les sites des principales villes d’Italie :
ROME
MILAN
FLORENCE
NAPLES
PISE
BOLOGNE
TURIN

À ces zones ZTL, s’ajoutent aussi les zones à faible émission (LEZ). Elles porteront cependant le plus souvent le nom de ZTL dans les programmes de navigation. L’interdiction y est moins large puisqu’elle n’est limitée qu’aux véhicules les plus polluants. Mais ici aussi, difficile de s’y retrouver. En réalité, le seul vrai bon conseil est d’éviter un maximum de se rendre dans tout centre-ville italien en voiture.

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