TF1: le CSA belge déçu par l’attitude de son homologue français

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Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) français a transmis à son homologue de la Fédération Wallonie-Bruxelles son projet de convention pour la “version belge” de TF1, donc avec décrochages publicitaires à destination du public belge. La plupart des attentes du CSA belge n’y sont pas rencontrées, déplore samedi ce dernier.

Le CSA belge a adressé en juin dernier une demande de coopération à son homonyme. Il souhaite que la prochaine convention relative à la chaîne télévisée TF1 intègre certaines obligations applicables en Fédération Wallonie-Bruxelles, notamment l’interdiction d’interrompre par de la publicité les programmes pour enfants et les journaux télévisés ainsi que l’obligation de contribuer à la production locale d’oeuvres audiovisuelles.

Le régulateur basé à Bruxelles a aussi demandé que TF1 pérennise la primo-diffusion concédée actuellement aux chaînes belges sur les programmes diffusés conjointement et l’accès des diffuseurs belges aux oeuvres inédites produites par TF1.

Enfin, l’instance a réclamé la réalisation d’une étude sur l’impact des décrochages publicitaires sur le marché belge.

“La réponse formulée par le CSA français n’intègre que partiellement les demandes qui lui ont été adressées”, regrette dans un communiqué le CSA de la Fédération Wallonie-Bruxelles. “Les attentes non rencontrées se situent, entre autres, au niveau de la contribution à la production audiovisuelle locale et des accords de primo-diffusion”, précise-t-il.

En conséquence, l’organe belge veut poursuivre la procédure de coopération jusqu’à ce qu’un accord “mutuellement satisfaisant” soit dégagé.

TF1 a signé avec la régie publicitaire flamande Transfer un accord de commercialisation de ses espaces publicitaires en Belgique, qui débutera en septembre prochain. La RTBF et surtout RTL Belgium redoutent de devoir partager leur gâteau publicitaire, déjà sous pression avec le développement d’internet.

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