Wallonie : un demi-million pour des lieux communs ?

© Image Globe/Nicolas Maeterlinck

La Région wallonne a payé près de 500.000 euros une étude sur la “marque Wallonie”… qui, pour ce qu’on en sait, recèle surtout des lieux communs sur le sud du pays. Objectif : régler le déficit d’image de la Wallonie. “A quel prix ?”, s’interrogent d’aucuns.

L’étude commandée au bureau d’étude McKinsey vise à développer une stratégie pour remédier au déficit d’image dont souffre la Wallonie, a-t-on expliqué au cabinet du ministre-président Rudy Demotte. Son prix (476.000 euros TVA comprise) se situe dans les standards du marché.

Le député Jean-Luc Crucke (MR) a interrogé lundi Rudy Demotte sur ce sujet en commission du Parlement wallon. Le ministre-président n’a pas voulu s’étendre sur les résultats de cette étude qu’il a commandée avec son ministre de l’Economie, Jean-Claude Marcourt, une présentation de celle-ci étant prévue dans les prochaines semaines.

Articuler la “marque Wallonie” autour de l’ouverture d’esprit

Les constats très généraux qu’a bien voulu livrer le ministre-président ont toutefois sonné comme des lieux communs : région située au coeur d’un noeud géographique, productivité, ouverture au monde, sens de l’accueil, etc.

Selon l’une des recommandations, le positionnement futur de la marque “Wallonie”, objet de l’étude, pourrait s’articuler autour de cette notion d’ouverture au monde tant elle emporte le consensus des publics et permet de différencier la Wallonie des régions voisines, qui souvent se positionnent en référence au coeur de l’Europe.

Un comité de pilotage associant les cabinets du ministre-président et des trois vice-présidents, Wallonie-Bruxelles International, Wallonie-Bruxelles Tourisme, l’Awex, etc., accompagne cette étude qui permettra aux organismes internationaux (WBI, WBT, Awex, etc.) d’utiliser une seule et même image dans leurs actions.

Pour le cabinet Demotte, le coût de l’étude “correspond aux prix pratiqués”

L’opposition MR a mis en avant le coût de l’initiative, qui se prolongera par le lancement d’un deuxième marché pour établir le tagline (phrase qui résume le ton et la marque) de ce branding wallon, à l’heure des restrictions budgétaires. Dans les médias, certains commentateurs ont exprimé des réflexions allant dans le même sens.

“On parle toujours du déficit d’image de la Wallonie sur le plan international : l’étude vise à répondre à ce problème”, a-t-on souligné mardi au cabinet Demotte. Certes, certains constats correspondent à l’intuition commune à propos de la Wallonie, reconnaît-on chez Rudy Demotte, mais il s’agissait ici de leur donner un fondement objectif.

Quant au coût, il correspond aux prix pratiqués. Il est même moindre que celui engagé par d’autres entités. Le cabinet Demotte a ainsi évoqué une étude similaire commandée par la ville d’Amsterdam qui aurait coûté sur deux ans 1,5 million d’euros.

Trends.be, avec Belga

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