“Le tax shift n’a pas créé de nouveaux emplois”
Le tax shift est une “opération blanche” en termes de créations nouvelles d’emplois, déplore jeudi le Syndicat des Indépendants et des PME (SDI).
Seul un quart des 83.742 jobs créés depuis le début du gouvernement Michel l’ont été par des PME, “alors qu’elles sont traditionnellement considérées comme de grands pourvoyeurs d’emplois”, souligne le syndicat sur base d’une récente étude de l’ONSS.
Les PME ont seulement embauché 20.935 travailleurs en deux ans et la moitié d’entre elles estiment qu’elles auraient de toute façon embauché, indépendamment du tax shift, détaille le SDI.
Le paquet de mesures gouvernementales a lui permis, selon les estimations, de sauver 20.000 postes, poursuit le syndicat.
Or, si l’on déduit des 83.742 nouveaux jobs les 51.497 emplois perdus à la suite de faillites et licenciements collectifs (30.548 en 2015 et 20.949 en 2016), “les 20.000 postes sauvés sans embauche complémentaire et les 10.000 emplois qui auraient de toute façon été créés, on aboutit à une création nette d’emploi nulle”, conclut le SDI.
Le plan zéro cotisation à vie sur la première embauche et la réduction des cotisations patronales ont uniquement permis “de sauver des emplois en situation de détérioration” et créé un effet d’aubaine parmi les entreprises qui auraient de toute façon étoffé leurs effectifs”, déplore le syndicat, qui pointe le “matraquage fiscal” subi par des secteurs tels que l’horeca et le transport.