‘Le gouvernement freine l’évolution du pouvoir d’achat et la croissance’
“Avec la réforme de la loi de 1996, le gouvernement Michel freine l’évolution du pouvoir d’achat et, ce faisant, également la croissance économique potentielle. Une croissance qui s’avère nécessaire pour des emplois durables et une sécurité sociale stable”, estime le syndicat socialiste FGTB.
Le syndicat pense aussi qu’il sera plus difficile à l’avenir d’obtenir des augmentations de salaires réelles pour les travailleurs.
“Le gouvernement agite toutes sortes de marges de correction et de sécurité pour réduire la norme salariale. La loi a été faite sur mesure pour les employeurs. Ainsi, des réductions de cotisations ONSS de l’ordre d’un milliard – reçues par les employeurs dans le cadre du tax shift – ne sont pas considérées comme une mesure de réduction du coût salarial. La comparaison du coût salarial avec les pays voisins se voit ainsi faussée. De plus, aucun effort en matière d’emploi n’est demandé aux employeurs en échange de ces réductions de cotisations”, explique le syndicat.
“Le gouvernement modifie également l’esprit de la loi: nos salaires ne doivent plus ‘évoluer’ de la même façon que dans les pays voisins, mais être ramenés au même niveau. C’est absurde”, ajoute encore la FGTB.
De son côté, le syndicat libéral CGSLB maintient son opposition à la loi de 1996 et estime que les négociations salariales doivent pouvoir se dérouler en toute liberté au sein des secteurs et des entreprises en fonction de leur situation économique. “Pourquoi ne pas introduire par analogie avec la norme salariale, une norme énergétique, une norme d’innovation, une norme de formation obligatoire, une norme d’investissements publics? Pour la CGSLB, ces éléments sont tout aussi importants, si pas plus, pour la compétitivité que le seul coût salarial.”