Grèce : un nouveau prêt est possible, moyennant de nouveaux efforts

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La Grèce devra consentir “plus d’efforts” si elle veut décrocher la quatrième – et dernière – partie du prêt de 110 milliards accordé par l’UE et le FMI. Ceux-ci, conscients des difficultés du pays, envisagent cependant un délai pour rembourser… voire un nouveau prêt.

Les représentants de la zone euro et du Fonds monétaire international qui contrôlent l’évolution des finances publiques grecques n’ont pas exclu, mardi, l’octroi futur à la Grèce d’un nouveau prêt ou d’un délai pour rembourser celui qu’ils lui ont accordé en mai.

“Savoir si la Grèce sera en mesure” de rembourser dans les deux années prévues – 2014 et 2015 – ce prêt de 110 milliards d’euros “est effectivement une question, a affirmé Poul Thomsen, représentant du FMI, lors d’une conférence de presse à Athènes. Nous avons plusieurs options pour régler cela, des options pour permettre une plus longue période de remboursement ou pour accorder un prêt de suivi.”

Grèce : UE et FMI demandent plus d’efforts à la Grèce avant le 4e versement du prêt

L’Union européenne (UE-BCE) et le Fonds monétaire international, qui contrôlent l’évolution des finances publiques grecques, ont par ailleurs demandé “plus d’efforts” à la Grèce en matière de réformes “structurelles”, avant le quatrième versement de leur prêt.

La “troïka”, ainsi que les Grecs surnomment les hauts fonctionnaires chargés de veiller au déroulement du plan d’austérité nécessaire pour restaurer les finances publiques grecques, a préconisé une réforme en profondeur dans le secteur de la santé, des entreprises publiques, et une réforme fiscale afin d’augmenter les recettes publiques.

“Le programme de redressement de l’économie grecque a atteint les objectifs prévus jusque-là : le danger principal actuellement est lié à la possibilité de faire avancer les réformes structurelles” en matière de politique fiscale et du marché de travail, a souligné Poul Thomsen.

Les “questions-clés”, selon l’UE et le FMI, restent la réduction des dépenses dans le secteur de la santé et l’état financier des entreprises publiques ainsi que l’amélioration de la collecte d’impôts. “Le programme se trouve à un point crucial, le gouvernement grec est déterminé à poursuivre les réformes structurelles”, a ajouté Poul Thomsen.

Selon l’UE et le FMI, la troisième tranche (9 milliards d’euros) du prêt des pays de la zone euro et du FMI, qui s’élève au total à 110 milliards, “sera versée” après l’approbation en décembre du rapport conjoint sur le suivi des finances du pays. Quant au quatrième versement de 15 milliards prévu d’ici mars 2011, il dépend des progrès réalisés dans la mise en place des réformes structurelles.

Trends.be, avec Belga

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