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Comment calmer le désarroi de la classe moyenne?
La classe moyenne est désemparée et n’hésite plus à voter pour les extrêmes. Quelle solution, qui ne soit pas populiste, peut-on lui proposer aujourd’hui pour l’apaiser ?
Depuis quelques mois, les politiques de tous bords de nos pays occidentaux, semblent redécouvrir que les classes moyennes souffrent. Premiers avertissements: le Brexit suivi de l’élection de Trump. Plus personne aujourd’hui n’ose totalement exclure l’arrivée de Marine Le Pen à l’Elysée ou une défaite d’Angela Merkel lors des prochaines élections allemandes de 2017.
Comme l’a fait remarquer Le Monde, chacun y va de son diagnostic sur les solutions pour apaiser le malaise des classes moyennes. Pour les uns, la seule manière de les calmer et d’éviter qu’elles ne succombent aux sirènes de l’extrême droite ou de l’extrême gauche, c’est de retrouver la croissance. La croissance serait donc le remède à tout ? Pas nécessairement. Le journal Le Monde rappelle à juste titre les exemples de l’Autriche, des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. Autant de pays riches avec des taux de chômage faibles mais qui n’empêchent pas une partie de la population de succomber aux thèses extrémistes.
Pourquoi ? Parce qu’il ne suffit pas de créer des emplois grâce à la croissance, encore faut-il créer de “bons” emplois et non pas des jobs précaires et mal payés. Or, c’est le cas dans les pays que j’ai cités, la croissance est là, mais les jobs créés sont bien souvent des jobs à temps partiel ou mal payés.
L’autre solution souvent citée pour calmer le désarroi de la classe moyenne, c’est la fiscalité.
Résultat : la nouvelle croissance n’est pas inclusive, et la classe moyenne se sent injustement déclassée. L’autre solution souvent citée pour calmer le désarroi de la classe moyenne, c’est la fiscalité. En Belgique, par exemple, nous sommes déjà au top mondial de la fiscalité, il n’y a donc pas de place pour une hausse à l’impôt des personnes physiques.Taxer les riches ? D’accord, mais ce sont aussi les plus mobiles. Le cas de la France, a montré que les riches votent avec leurs pieds. Comprenez: ils s’en vont ailleurs. Quant à l’impôt des sociétés, ce n’est pas au moment ou Trump va baisser les impôts et que les Britanniques vont faire de même, que nous pouvons nous permettre d’augmenter, voire même simplement de maintenir notre taux d’impôt des sociétés au niveau actuel.
D’autres diront que le salut des classes moyennes viendra de l’éducation. Serait-ce la solution miracle. Mais, en pratique, la réforme de l’éducation ne vient pas. Pourquoi ? Parce que se pose la question de ce qu’il faut enseigner à nos enfants, des enfants qui changeront plusieurs fois de métiers dans leur vie comme le rappelle Le Monde.
Faut-il leur apprendre à coder pour s’insérer dans la nouvelle économie numérique, mais au risque de voir cette formation être dépassée lorsqu’ils seront à l’âge adulte ou faut-il opter pour une éducation plus de culture générale ? Le débat n’est pas tranché, et dans certains pays, c’est le corps enseignant qui se braque sur les changements éventuels ou qui ne dispose pas des moyens financiers adéquats.
En résumé, les 3 principales solutions pour calmer la classe moyenne ne semblent pas fonctionner pas pour l’instant. La croissance est mal partagée, la fiscalité est interdite par la mobilité des plus riches et la concurrence entre pays, et l’éducation est totalement obsolète. Voilà pourquoi les politiques sont également perdus face à ces défis. Les vieilles recettes ne marchent plus, à eux d’en trouver des nouvelles ou d’accepter de perdre leur statut de député ou de ministre !
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