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‘C’est lorsque ça va mal qu’on embauche des femmes’

On entend souvent dire que les femmes sont plus courageuses que les hommes. L’actualité récente semble démontrer cette thèse.

Regardez la Grande-Bretagne. Tous les candidats mâles au poste de Premier ministre se sont dégonflés et c’est finalement une femme, Theresa May, qui va oser occuper ce poste à haut risque sur le plan politique puisque c’est elle qui va devoir gérer le Brexit. Mme topo pour le FMI, l’une des institutions économiques mondiales les plus en vues. C’est une femme, Christine Lagarde, qui a finalement pris le relais de Dominique Strauss Kahn à un moment où l’image de la France était fortement ternie par les frasques de DSK. Et c’est aussi une femme, Angela Merkel, qui non seulement dirige d’une main de fer la zone euro, mais qui a aussi bravé son opinion publique en ouvrant les portes de son pays à 800.000 réfugiés. Et demain, ce sera sans doute une autre femme, Hillary Clinton, qui mettra KO un adversaire aussi coriace que Donald Trump, là où ses collègues républicains ont échoué à le faire.

Intuitivement, on pourrait d’ailleurs se dire que les femmes ont le vent en poupe ces derniers temps pour les postes politiques de premier plan. Pourtant, cette promotion des femmes à des postes politiques décisifs pourrait être moins le signe d’une promotion que d’une situation de crise. En effet, c’est ce que démontrent trois études universitaires. Statistiques à l’appui, c’est lorsque ça va mal qu’on embauche ou qu’on élit des femmes.

Après s’être heurtées pendant des années au ‘plafond de verre’, les femmes doivent aujourd’hui également se méfier de la ‘falaise de verre’ !

Donc, proportionnellement, les femmes prennent des jobs plus risqués, mais malheureusement elles ne sont pas récompensées pour ce courage, car ces mêmes études universitaires démontrent qu’elles sont hélas davantage menacées de chuter que les hommes. Ces universitaires anglo-saxons appellent ce phénomène la “falaise de verre” en référence au terme “plafond de verre”, qui lui désigne cet état de fait qui empêche les femmes d’accéder aux plus hauts postes.

Pire encore, non seulement les femmes se farcissent les missions les plus difficiles, mais on leur pardonne moins qu’aux hommes. Une étude du cabinet de consulting PwC montre qu’entre 2004 et 2013, sur les 2.500 plus grandes sociétés cotées du monde, les femmes PDG ont été virées à 38% contre seulement 27% pour les hommes.

Après s’être heurtées pendant des années au fameux plafond de verre, les femmes doivent aujourd’hui également se méfier de la falaise de verre ! La vie est décidément trop injuste à l’égard des femmes.

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