Budgets: la Belgique pointée parmi les mauvais élèves de l’UE

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La Commission européenne a épinglé mercredi huit pays, dont la Belgique et l’Italie, estimant que leurs prévisions budgétaires 2017 présentaient “un risque de non-conformité” avec les règles européennes.

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Les plans budgétaires de la Belgique pour l’année prochaine présentent “un risque de non-conformité” avec le pacte de stabilité et de croissance (PSC), a estimé mercredi la Commission européenne.

La semaine dernière, l’exécutif européen avait déjà jugé que le déficit budgétaire belge atteindrait 3% en 2016 et 2,3% l’année suivante.

Le niveau élevé de la dette du pays inquiète par ailleurs particulièrement la Commission, qui estime insuffisantes les mesures structurelles prises afin de le faire diminuer. Un nouveau rapport relatif au respect par la Belgique des règles européennes en matière d’endettement sera rédigé dans les mois à venir, a annoncé mercredi le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis.

En vertu du pacte, les États de la zone euro doivent présenter un déficit budgétaire maximum de 3% de leur PIB, tandis que la dette publique est considérée comme excessive lorsqu’elle dépasse 60% du PIB et ne diminue pas à un rythme adéquat.

La Commission invite désormais la Belgique à prendre, dans le cadre de sa procédure budgétaire nationale, des mesures nécessaires pour garantir la conformité de son budget 2017 avec les règles du pacte.

Outre la Belgique, les propositions de budget de l’Italie, de Chypre, de la Lituanie, de la Slovénie, de l’Espagne, du Portugal et de la Finlande présentent des risques de non-conformité.

L’Allemagne, l’Estonie, le Luxembourg, la Slovaquie et les Pays-Bas sont, quant à eux, les bons élèves avec des propositions jugées en “conformité” par l’exécutif européen. Les budgets de l’Irlande, la Lettonie, la France, Malte et l’Autriche sont pour leur part “globalement en conformité”.

Ces analyses rendues par la Commission s’inscrivent dans le cadre de son cycle annuel de coordination des politiques économiques, appelé le “semestre européen”.

Chaque année, les commissaires analysent en détail les plans de réformes budgétaires, macro-économiques et structurelles des États membres de l’Union, auxquels ils adressent des recommandations par pays pour les 12 à 18 mois suivants.

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