“Aider l’UE et la Belgique revient à aider la Chine”, selon son ambassadeur

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La Chine, appelée selon l’OCDE à devenir la première puissance économique mondiale en 2016, a conscience des mauvais effets que pourrait avoir sur son économie une Europe qui resterait plongée dans la crise. “Nous comprenons parfaitement qu’aider l’Union européenne et la Belgique revient à aider la Chine”, soulignait ce mardi l’ambassadeur de Chine à Bruxelles, Liao Liqjang.

Pour l’année 2012, les échanges commerciaux sino-belges ne sont pas bons en raison de la faible demande dans notre pays. “Les exportations de la Chine vers la Belgique ont ainsi baissé de 13% sur 9 mois là où elles ont augmenté de 9,5% sur 10 mois pour les Etats-Unis par exemple”, détaille l’ambassadeur.

La situation est moins morose dans le sens inverse avec de plus en plus de marchandises belges importées en Chine à commencer par le diamant, le chocolat et la bière, rappelle l’ambassadeur qui a souligné l’impact sur ces importations du pavillon belge à l’Exposition universelle de Shanghaï en 2010.

L’intérêt des Chinois pour la bière belge n’en serait qu’à ses débuts à la lecture des derniers chiffres d’exportations vers l’Empire du Milieu. Les 33.562 hectolitres de 2011 ne représentent en effet que 0,3% du total des exportations brassicoles belges. La croissance est plus affirmée chez le “voisin” japonais qui pointe déjà à 92.469 hectolitres de bière belge importés avec une hausse de 74% par rapport à 2010, selon les chiffres avancés par la Fédération des brasseurs belges.

Les Chinois suivent pourtant de près le marché brassicole belge. Dernièrement, la brasserie d’Ecaussinnes a ainsi été reprise à 65% par un des plus grands importateurs chinois. La brasserie restera en Belgique, “sinon les bières n’ont pas de valeur aux yeux des Chinois”, selon le gérant actuel Hugues Van Poucke, mais la production, aujourd’hui établie à 4.000 hectolitres annuels, devra par contre être décuplée à très court terme. La brasserie hennuyère, qui propose notamment les bières Ultra, orientait déjà 98% de sa production à l’exportation mais seuls 5% étaient destinés au marché chinois. L’an prochain, cette proportion grimpera à 80%. Le nombre d’employés devrait, lui, être doublé pour atteindre les 10 personnes.

Quant aux investissements chinois en Belgique, ils se portent plutôt bien puisqu’ils ont quadruplé cette année par rapport à 2011, de quoi rassurer le Premier ministre Elio Di Rupo qui avait appelé à une présence plus forte d’opérateurs économiques chinois sur le territoire belge lors de la visite à Bruxelles en septembre de son homologue chinois, Wen Jiabao.

Trends.be, avec Belga

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