À Davos, Charles Michel vante une économie belge “forte et flexible”
Le Premier ministre Charles Michel a mis l’accent mercredi soir, lors de son discours au Forum économique mondial de Davos, sur l’attractivité économique du royaume.
Pour charmer les investisseurs, en présence du couple royal, des vice-Premiers Kris Peeters et Alexander De Croo et du ministre-président flamand Geert Bourgeois, il a dépeint une Belgique synonyme de progrès, d’emploi et de compétitivité.
Plus de 130 dirigeants d’entreprises s’étaient rendus à cette “power reception”, pour la plupart issus de l’étranger. “Il y a deux ans, j’étais pour la première fois à Davos en tant que Premier ministre. J’avais alors annoncé que nous serions un gouvernement attentif aux entreprises. Un gouvernement qui soutient les investissements et offre une stabilité sur le plan légal, dans le but de créer davantage d’emplois. Deux ans plus tard, je peux dire que nous avons tenu notre promesse”, a indiqué Charles Michel. “Jamais autant de personnes n’ont travaillé dans notre économie”.
Soulignant également les “étapes importantes” franchies dans le cadre de la réforme fiscale, le Premier ministre MR a mis en avant une “économie forte et flexible”, promettant que le pays poursuivra à l’avenir la “réforme de son économie et de son marché du travail”. “Nous entamons un important programme d’investissement pour les 15 prochaines années, pour améliorer l’infrastructure, l’agenda numérique et la transition énergétique”, a-t-il notamment affirmé.
Le ministre de l’Emploi et de l’Economie Kris Peeters a évoqué dans sa prise de parole un élément plus concret: la déduction fiscale pour revenus d’innovation (qui remplace la déduction pour brevet). “C’est très intéressant, pour les multinationales ou les entreprises du secteur pharmaceutique avec une grosse part de revenus issus de brevets”.
La réforme de l’impôt des sociétés est un des chantiers de l’année en cours, mais, en l’absence d’accord, le sujet n’a pas pu être abordé. Si la chose est source d’inquiétude au sein des entreprises, Pieter Timmermans, de la FEB, se dit confiant. “C’est très complexe, et c’est donc une bonne chose que le Premier ministre ait pris le dossier en mains”, assure-t-il, tout en appelant à agir de manière très réfléchie, en tenant compte de la situation dans les pays limitrophes et d’éventuels effets secondaires. “Sinon, il sera impossible de l’expliquer aux multinationales”.