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Les mystères de l’économie dévoilés

L’économie n’a pas encore révélé tous ses mystères. Comment se fait-il que globalement la Bourse, je dirai même la plupart des Bourses se portent bien, alors que l’économie réelle pleure de toutes ses larmes.

L’économie n’a pas encore révélé tous ses mystères. Comment se fait-il que, globalement, la Bourse, je dirai même la plupart des Bourses se portent bien, alors que l’économie réelle pleure de toutes ses larmes? Il ne faut pas aller aux Etats-Unis pour faire ce constat. Regardez simplement l’évolution de notre Bourse de Bruxelles, son indice phare – le Bel 20 – a grimpé de 15% depuis le début de l’année, alors que vos journaux sont remplis de nouvelles négatives.

Pensez au journal Le Soir qui avait titré récemment qu’il y avait 40 faillites par jour en Belgique, un record historique dont on se serait bien passé. Pensez au taux de chômage pour l’Europe, ce taux de chômage est aujourd’hui de 12%, soit le taux le plus élevé depuis la seconde guerre mondiale.

Et malgré cela, la Bourse, après avoir broyé du noir pendant des mois, est en hausse constante et ceux qui ont raté le train de la hausse s’en mordent même les doigts. Alors pourquoi ce divorce entre les cours des actions et l’état parfois lamentable de nos économies ?

Primo, si les Bourses vont bien, c’est parce que les mesures prises en Europe et aux Etats-Unis par les banques centrales ont démontré aux investisseurs que le pire n’aura pas lieu, et qu’en tout cas, les dirigeants ne le permettront pas. Donc, en injectant des milliards d’euros et de dollars dans l’achat de dettes publiques, ces banques centrales font baisser artificiellement les taux d’intérêt et espèrent que des pays comme l’Espagne ou l’Italie pourront mieux rembourser leurs dettes publiques sans être asphyxiés. Autrement dit, les investisseurs ont moins peur de la Bourse car ils pensent que le pire est derrière nous, notamment un éclatement de la zone euro. La deuxième raison a été développée par un économiste de la banque américaine JPMorgan de passage à Bruxelles. Pour lui, et pour le dire en bref, les investisseurs misent sur les actions qui offrent un gros dividende, car croissance faible ou pas, les entreprises ont du mal à se résoudre à diminuer leurs dividendes, justement pour ne pas se fâcher avec ces investisseurs. Donc, les grandes entreprises vont continuer à chouchouter leurs actionnaires, même si d’un autre côté, ces mêmes entreprises n’hésitent parfois pas à se séparer en masse de leurs collaborateurs. C’est une forme de cynisme économique, mais qui, hélas, n’est pas nouvelle.

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