Duel au Heysel entre FISA (Batibouw) et Artexis

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Philippe Lhomme (FISA) a autorisé easyFairs, filiale du groupe Artexis, à organiser trois salons de la construction “de niche” sur le site du Heysel. La décision de ce dernier de les regrouper en un salon unique, qui entre en concurrence avec Batibouw, le met en colère.

Ce n’est pas une surprise, les relations entre FISA et Artexis se sont considérablement refroidies depuis quelques mois. En cause : l’organisation d’un nouveau salon de la construction sur le plateau du Heysel.

Début octobre, nous vous révélions qu’après avoir racheté le salon Cocoon à Artexis, Philippe Lhomme, à la tête de FISA, avait donné son accord à Artexis, pour que celle-ci organise un salon professionnel de la construction sur l’esplanade du Heysel. Le patron de FISA jure tout le contraire : “Je suis opposé à toute initiative de ce genre. L’organisation d’un autre salon de la construction que Batibouw sur le site du Heysel est néfaste pour les deux salons, ainsi que pour Brussels Expo et pour le secteur de la construction !”

Pourtant, une lettre adressée aux dirigeants du Parc des Expositions de Bruxelles (Brussels Expo) et à Artexis confirme bien l'”accord irrévocable” accordé par Philippe Lhomme à la présence de trois salons de la construction organisés par easyFairs, filiale du groupe Artexis, sur le site du Heysel.

Une autorisation que reconnaît Philippe Lhomme tout en la nuançant : “J’ai voulu aider easyFairs, qui fait face à un problème de cash et a du mal à se développer, en acceptant la présence de trois de ses salons. Mais cette arrivée est conditionnée au fait que ces salons restent sur des marchés de niche.” D’où la colère de Philippe Lhomme d’apprendre qu’easyFairs a regroupé ses trois salons sous une même coupole pour n’en faire qu’un : “Ce nouveau salon devient un concurrent direct de Batibouw et j’envisage dès lors toutes les mesures nécessaires pour empêcher l’organisation de ce salon et faire respecter nos accords.”

Chez Artexis, on jure que le futur salon Build ne change pas de cible d’exposants et de visiteurs : “Dans l’autorisation accordée par FISA, rien ne nous empêche de regrouper nos salons sur un même site et à la même période. Nous comprenons son courroux mais doit-il vraiment craindre la concurrence d’un petit salon de la construction d’une durée de deux jours ?”

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