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Hausse des impôts : la pression monte sur De Wever et Di Rupo

Si les négociations Nord-Sud devaient s’éterniser, cela pourrait être interprété comme le signe d’une nouvelle crise politique, ce qui ferait réagir négativement les marchés…

La pression sur Bart De Wever et Elio Di Rupo a déjà commencé. Dans un entretien à la télévision flamande, la VRT pour ne pas la nommer, Herman Van Rompuy, président de l’Union européenne et ancien Premier ministre (CD&V), a exhorté nos négociateurs à agir rapidement : “Nous avons besoin d’un gouvernement stable.” Car l’Europe nous regarde, mais elle n’est pas la seule. Les marchés financiers nous regardent également.

Traduction : ces marchés financiers guettent le moindre faux pas. Si les négociations Nord-Sud devaient s’éterniser, cela pourrait être interprété comme le signe d’une nouvelle crise politique, ce qui ferait réagir négativement les marchés, avec une hausse immédiate des taux d’intérêt sur notre dette publique, et les conséquences que l’on connaît.

Ce message – cette pression amicale – pour former rapidement un gouvernement n’est pas formulé par le seul Van Rompuy. Guy Quaden, gouverneur de la Banque nationale, a rappelé que nous avions quatre années sans élections pour réaliser du travail sérieux.

Le plus nouveau, dans les propos du gouverneur de la BNB, c’est qu’il a clairement indiqué qu’à côté de la réduction des dépenses, il faudra sans doute aussi augmenter certaines recettes. Autrement dit, les impôts. C’est une première : jusqu’à présent, hormis la taxation des centrales nucléaires et une meilleure lutte contre la fraude fiscale, on n’avait pas encore évoqué aussi clairement une possible hausse des impôts.

Reste bien entendu à savoir lesquels. Ici, Guy Quaden a rappelé une évidence : cette hausse ne peut pas se faire sur le travail car nous sommes le pays le plus taxé au monde. En creux de son discours, on comprend que les revenus du capital seront sans doute sollicités. Même si le gouverneur s’est gardé de livrer des pistes, il est clair qu’une hausse des revenus cadastraux, qu’un impôt sur les plus-values ou qu’une hausse directe ou indirecte du précompte mobilier sont des solutions possibles. Elio Di Rupo et Bart De Wever nous en diront sans doute bientôt plus.

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