Volkswagen décroche de 20% après sa tricherie aux USA

© Reuters

L’action Volkswagen poursuivait sa descente aux enfers lundi matin à la Bourse de Francfort, avec une chute de près de 20%, après les révélations sur une tricherie aux normes anti-pollution aux Etats-Unis.

A 09H25 GMT, l’action, qui avait ouvert en baisse de 13%, lâchait 19,98% à 129,95 euros.

Ce sont ainsi quelque 20 milliards d’euros qui sont partis en fumée depuis lundi matin, alors que les baisses de recommandation et commentaires négatifs d’analystes pleuvaient.

Pour ceux de la banque WGZ, les révélations des autorités américaines vendredi sur une tricherie aux normes anti-pollution entraînent “une déstabilisation massive” chez Volkswagen du fait des possibles conséquences “financières et en termes de personnel”.

Ils jugent peu vraisemblable que Volkswagen doive s’acquitter de l’amende maximale encourue – 16 milliards d’euros, soit 30 euros par action – mais il faudra au groupe “plusieurs années avant de regagner la confiance des clients, et ce d’autant plus que le marché américain était difficile pour lui ces derniers temps”.

Frank Schwope de NordLB juge que la raclée infligée au titre est “exagérée”, en rappelant qu’une baisse de cet ordre est “une rareté” sur le Dax.

Volkswagen cesse de commercialiser ses modèles diesel VW et Audi aux USA

Le géant allemand a par ailleurs indiqué ce lundi qu’il cessait jusqu’à nouvel ordre de commercialiser les modèles diesel quatre cylindres de ses marques VW et Audi aux Etats-Unis. Un porte-parole a confirmé à l’AFP les informations de presse en ce sens.

Les modèles diesel représentaient 23% du total des ventes de la marque Volkswagen en août aux Etats Unis. De janvier à août, cette marque a vendu près de 240.000 voitures sur le marché américain.

Tricherie

Les autorités américaines ont révélé vendredi que Volkswagen aurait doté quelque 482.000 véhicules vendus aux Etats-Unis d’un logiciel sophistiqué capable de détecter automatiquement à quel moment ils étaient soumis à un test de mesure anti-pollution des autorités.

Dans ce scénario, ce petit logiciel espion enclenchait – a priori à l’insu des conducteurs – un mécanisme interne de limitation des gaz polluants permettant au véhicule de passer le test sans encombres et de se voir décerner un certificat de bonne conduite écologique.

Toutefois, une fois le test fini, le mécanisme anti-pollution se désactivait et le véhicule libérait alors dans l’atmosphère davantage de gaz polluants, et notamment du dioxyde d’azote ou Nox.

Avec l’AFP

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