UberizeME – “L’ennui total pour Deliveroo ce midi”

© Roger Job

Positionné pour Deliveroo dans une zone lancée récemment et, donc, moins active de Bruxelles, j’ai attendu, attendu… et la commande n’est jamais venue…

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A l’inverse de son concurrent Take Eat Easy qui laisse ses coursiers se positionner où ils le veulent, Deliveroo travaille avec des zones, au centre desquelles les courisers sont invités à se regrouper en attendant les premières commandes de livraison. “Le système des zones permet de nous assurer d’avoir, toujours, des livreurs prêts à réceptionner des commandes dans les restaurants à proximité, nous glisse Alban Herinckx, responsable des opérations à Bruxelles. Cela garantit à nos clients restaurateurs un service de qualité avec toujours quelqu’un qui viendra, dans un délais raisonnable, retirer les commandes.”

Mais voilà, à Watermael-Boitsfort, ce midi-là, j’aurais pu rejoindre l’un des cafés où, grâce à un partenariat avec Deliveroo, les coursiers peuvent patienter et boire un verre à moitié prix. Mais je préfère rester dispo et m’installe sur un banc de la place, mon vélo prêt à démarrer. Et j’attends… Trente minutes, une heure, deux heures ! Pas la moindre commande sur le shift de midi. Cela arrive. La start-up anglaise a démarré son activité l’année passée et développe les communes une à une. Si Ixelles, le centre, la zone du Châtelain et Flagey génèrent d’ores et déjà pas mal de commandes, les communes d’Uccle ou de Watermael-Boitsfort sont nettement moins actives.

“On paie nos livreurs à l’heure, cela veut dire que sur les zones où il y a moins de commandes, nos marges sont négatives, admet Mathieu de Lophem, general manager de Deliveroo Belgique. Mais les zones à fortes commandes neutralisent ces pertes. Et puis, ce sont des zones qui viennent d’être lancées et où la demande va croître. Mais on garde ce système de zone car cela garantit aux restaurants qu’il y aura toujours un livreur à 10 minutes de leur restaurant. A court terme, c’est pénalisant mais on sait qu’à long terme, c’est un choix qui sera payant.” Résultat : il arrive qu’un coursier coûte, sur une soirée, 35 euros mais ne livre aucune commande. Habitant au centre de la “zone Deliveroo”, il m’est d’ailleurs arrivé de passer une soirée chez moi devant la télé en habits Deliveroo et prêt à partir. Donc payé à regarder la télé. Ce n’est évidemment pas le cas tous les soirs. Des shifts assurés dans d’autres zones se sont révélées bien plus actifs et un peu plus lucratifs, grâce au nombre de courses.

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