Brussels Airlines: le CEO d’Eurowings répond aux patrons belges

Thorsten Dirks, le CEO d'Eurowings © Belga

Le CEO d’Eurowings Thorsten Dirks a réagi à la carte blanche publiée la semaine dernière par une cinquantaine de patrons belges. Ils y plaidaient pour que Brussels Airlines “reste une compagnie aérienne forte ancrée à Bruxelles, qui réponde aux besoins des différents segments du marché”.

“Le groupe Lufthansa adhère totalement à ce point de vue”, écrit à son tour l’homme fort d’Eurowings. “Nous sommes convaincus que la Belgique est l’un des marchés les plus importants du secteur aérien en Europe. Elle mérite un large réseau de destinations européennes et intercontinentales, et une compagnie nationale forte avec une enseigne locale. Le groupe Lufthansa a pour objectif clair d’augmenter ses investissements dans la société, principalement dans les avions et pour élargir le réseau.”

Thorsten Dirks s’est rendu à Bruxelles afin de tenter de rassurer les syndicats et employés de Brussels Airlines, après un week-end teinté d’inquiétude quant à l’avenir de la compagnie belge au sein d’Eurowings, la filiale à bas prix de l’allemande Lufthansa, qui détient Brussels Airlines depuis le début de l’année passée. “Nous sommes à la recherche de croissance. Il n’est pas question de réduire l’activité, ni à Bruxelles”, expliquait-il alors.

Le CEO a répété que Brussels Airlines aurait davantage de poids dans le groupe Lufthansa. La compagnie gérera plus particulièrement les longs courriers de l’ensemble du groupe Eurowings. A partir d’avril, l’ex-Sabena assurera la gestion opérationnelle de quatre vols longue distance pour Eurowings à partir de Düsseldorf. Il s’agira d’avions aux couleurs d’Eurowings, mais avec le personnel de Brussels Airlines.

Il semblerait qu’à court terme, le changement majeur de l’entreprise belge réside dans le départ, fin mars, du directeur financier Jan De Raeymaeker et du CEO Bernard Gustin. Ce dernier sera remplacé par Christina Foerster, directrice commerciale de Brussels Airlines depuis un an et demi et employée auparavant par Lufthansa.

La marque Brussels Airlines devrait persister durant encore une année au moins. La collaboration entre Brussels Airlines et Eurowings aura des conséquences pour le personnel sous-traitant, sans plus de précisions pour le moment, mais pas pour le personnel volant, qui n’a rien à craindre, a assuré le patron.

Thorsten Dirks sera de retour à Bruxelles le 12 mars. Il a laissé entendre dans sa lettre qu’il restait disposé à rencontrer les CEO préoccupés.

Dans les jours à venir, lui et le patron de Lufthansa Carsten Spohr peuvent par ailleurs encore s’attendre à recevoir un appel du Premier ministre. Celui-ci a en effet promis que le gouvernement utiliserait tous les moyens pour défendre les intérêts stratégiques de Brussels Airlines et qu’il disposait, pour ce faire, des outils nécessaires. Selon De Tijd, Charles Michel pourrait invoquer les atouts favorables de Brussels Airlines à Zaventem, comme les autorisations de vol vers l’Afrique.

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