Audi: les flottes représentent 71,5% des ventes

Audi fait partie, avec BMW et Mercedes, des marques très présentes dans les flottes de voitures de société. Ces constructeurs vendent 7 voitures sur 10 aux entreprises. Le changement du régime des avantages en nature en 2012 n’a pas modifié cette situation. Si le gouvernement envisage une nouvelle modification, Audi souhaite une meilleure concertation.

Le Salon de l’Auto concerne aussi, si pas beaucoup, le marché de la voiture de société. Il suffit de voir les stands de BMW, de Mercedes, plus grands que jamais, ou encore celui, rutilant, d’Audi, au palais 11 du Heysel. Or Audi est un des premiers acteurs du marché des entreprises.

“Nous vendons 71,5% de nos voitures aux flottes” indique Didier Willems, directeur d’Audi en Belgique, chez D’Ieteren. La marque bavaroise fait partie des grandes marques premium du marché, avec BMW, Mercedes et Volvo. Toutes dépassent les 70% de ventes sur le marché des sociétés, contre environ 50% pour l’ensemble du marché.

6% de part de marché La réforme des avantages en nature, qui avait provoqué une levée de bouclier en 2012, n’a pas globalement affecté le marché. “L’impact a surtout porté sur le tout haut de gamme, comme l’Audi A8, déjà ressenti en 2012” note Didier Willems. Le nouveau système ne tient plus uniquement compte des émissions, mais aussi de la valeur du véhicule, ce qui se paie cher lorsque l’on dépasse les 50.000 euros.

“Mais le coeur de la gamme la plus vendue est constituée par les A4, les A5”. Pour ce type de véhicule, la hausse (éventuelle, selon les cas) des impôts pour les utilisateurs n’a pas été de nature à bouleverser les décisions. Payer quelques dizaines d’euros de plus par mois n’a pas entrainé de changements fondamentaux. Audi continue à jouir d’une part de marché élevée de 6%, devant des généralistes comme Ford ou Toyota.

Et, si, demain… Si le gouvernement, actuel ou futur, envisage une nouvelle modification du régime fiscal des voitures de société, comme cela survient environ tous les deux ans, Didier Willems espère plus de concertation. “Le secteur est prêt à participer à une amélioration de la fiscalité, en concertation, pour que le secteur n’en soit pas victime, que nous ne perdions pas en chiffre d’affaires global et en volume. L’Etat y a intérêt, car un recul des ventes signifie aussi un recul des recettes fiscales comme la TVA. Il n’est pas sûr que le changement de 2012 ait rapporté les 200 millions d’euros escomptés.”

Personne, du reste, ne sait si la somme a été obtenue : le SPF Finance ne dispose pas d’instrument pour faire la vérification.

Robert van Apeldoorn

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