Des indépendants font part de leurs difficultés

Pandémie de faillites en Belgique : + 46 % depuis janvier

Une quarantaine d’indépendants de tous les secteurs ont placé lundi un barrage filtrant au square Léopold, à Namur, avec pour conséquences des embouteillages pour atteindre le centre-ville. “Nous nous excusons mais c’est le seul moyen pour se faire entendre”, a indiqué Anne Lebecque, présidente de l’asbl Bonne Gestion Administrative (BGA), initiatrice du mouvement.

“Chaque mois, plus de 1.000 indépendants cessent leur activité. Ce premier trimestre, il y a eu 3.500 faillites, générant 6.932 pertes d’emplois. On parle beaucoup d’Arcelor Mittal, de Caterpillar, … Nous, c’est tous les mois qu’on bat des records”, a commenté Patrick Vandevondele, indépendant dans la construction.

Les indépendants protestent contre des lois “beaucoup trop contraignantes” qui existent déjà ou que le gouvernement souhaite mettre en place. “Nous n’avons plus droit à la moindre erreur. Au moindre retard pour payer nos cotisations sociales, nous sommes pénalisés”, a-t-il ajouté.

Anne Lebecque, elle, épingle une situation discriminatoire entre salariés et indépendants. “On est soumis à des mesures tellement techniques que personne ne les comprend (…) Aujourd’hui, engager devient impossible! (…) Si la société n’a pas trois ans, aucune banque ne nous prête d’argent (…) On nous demande d’investir et de nous développer mais on ne nous en donne pas les moyens”, a-t-elle notamment déploré.

Ils ont aussi l’impression de ne pas être entendus par les organismes qui les défendent. “Si on ne nous entend pas, on envisage d’intenter des actions contre l’Etat pour discrimination”, a enfin averti Anne Lebecque.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content