Des syndicats s’opposent à l’introduction en bourse de Belfius
Plusieurs associations et syndicats annoncent mardi la création d’une plateforme intitulée “Belfius est à nous”. De cette manière, ils comptent s’opposer à une éventuelle introduction en bourse et privatisation de la banque, propriété de l’Etat depuis 2011.
Depuis la mise en place du gouvernement dirigé par Charles Michel, la privatisation et de l’introduction en bourse de Belfius a été évoquée à plusieurs reprises, sans qu’aucune décision en ce sens n’ait été prise à ce jour.
La plateforme “Belfius est à nous” appelle à un débat approfondi sur la valeur sociétale de Belfius avant qu’une telle mesure ne soit envisagée. Selon ces associations, “l’orientation des prêts, des investissements et des autres activités d’une banque a un impact très important sur la dynamique économique et sociale de la région dans laquelle elle opère. Aujourd’hui, les besoins – par exemple en matière de rénovation écologique des infrastructures, de rénovation et de développement des écoles et des services sociaux – nécessitent des investissements massifs. C’est justement là qu’une banque comme Belfius pourrait jouer un rôle important. (…) Mais, pour ce faire, la banque doit avoir une mission explicite de développement social et écologique et la société belge doit disposer de moyens effectifs pour contrôler le respect et l’application de cette mission”, fait valoir la plateforme.
“Belfius est à nous” regroupe plusieurs associations et syndicats dont la CSC, la CNE, la FGTB wallonne, le Setca, Hart boven Hard ou encore Attac. Le réseau Financité, anciennement Réseau Financement alternatif, qui regroupe plus de 70 associations et vise à développer et promouvoir la finance éthique et solidaire, en est également membre.