Comment Warren Buffet est parvenu à amasser 70 milliards de dollars

Warren Buffet © Reuters

“Règle numéro 1: Ne perdez jamais d’argent. Règle numéro 2: N’oubliez pas la règle numéro 1.” Telle est la devise de Warren Buffet, CEO de Berkshire Hathaway. Avec une fortune estimée à 70,9 milliards de dollars, l’investisseur pointe à la 3e place du classement des hommes les plus riches du monde, depuis 2008.

Warren Edward Buffet, né le 30 août 1930 à Omaha, Nebraska, n’est pas seulement le CEO et l’actionnaire majoritaire de Berkshire Hathaway, il est aussi l’investisseur qui a le mieux réussi au cours du 20e siècle. Dès son plus jeune âge, il était clair que Buffet avait un don pour les finances: le prodige en mathématiques était capable, sans aucun problème, d’emmagasiner des colonnes entières de chiffres dans sa tête.

Premier investissement

À son onzième anniversaire, Buffet fait son premier investissement. Il achète six actions de Cities Service Preffered pour 38 dollars pièce, trois pour lui-même et trois pour sa soeur. Les actions chutent à 27 dollars, mais Buffet attend qu’elles atteignent la valeur de 40 dollars. Il les vend alors avec un petit bénéfice, ce qu’il finira par regretter puisqu’elles grimperont jusqu’à 200 dollars par action. Il affirmera plus tard que cela lui a appris à avoir de la patience pour investir.

À 13 ans, Buffet gère déjà sa propre petite entreprise. Il fait du porte à porte pour vendre chewing-gums, Coca-Cola et magazines. En plus de cela, il travaille dans le supermarché́ de son grand-père et vend balles de golf, timbres postaux ou encore des petites voitures. À ses quinze ans, il gagne déjà plus de 175 dollars par mois grâce à la livraison du Washington Post et la vente de conseils pour les courses de chevaux. En 1944, il remplit sa première déclaration fiscale en demandant une déduction fiscale de 38 dollars pour l’utilisation de son vélo et de sa montre pour sa tournée de livraison de journaux, ce qu’il obtiendra.

Immobilier, flippers et études

À seulement 14 ans, Buffet achète, avec ses économies, une ferme pour 1.200 dollars. C’était un terrain de 40 hectares, qu’il revendra six ans plus tard en faisant un bénéfice de plus de 96.000 dollars. De par ses investissements dans de petites entreprises, il reçoit le surnom d'”Oracle d’Omaha”.

En 1945, Buffet achète un flipper avec un ami pour 25 dollars. Ils placent la machine dans un salon de coiffure et endéans quelques mois, les garçons sont les fiers propriétaires de flippers dans trois salons de coiffure différents. Plus tard dans l’année, ils revendent leur petite entreprise pour 1.200 dollars.

Buffet a à peine 16 ans lorsqu’il part étudier les finances et le commerce à l’Université de Pennsylvanie. Après deux ans, il passe à l’Université de Nebraska-Lincoln et obtient à dix-neuf ans déjà un baccalauréat en administration des affaires. À la Columbia Business School, il décroche ensuite un master en économie en 1951.

Usine textile

De 1951 à 1954, Buffet travaille chez Buffett-Falk & Co comme vendeur, de 1954 à 1956 chez Graham-Newman en tant qu’analyste, où il propose même de travailler gratuitement. Finalement, son salaire de départ est de 12.000 dollars par an, ce qui, adapté à l’inflation, ferait maintenant environ 105.000 dollars.

Il fonde ensuite la Buffet Partneship et peut, dès 1962, se considérer comme millionnaire. Début 1970, il rassemble ses partenariats et investit dans une usine textile: Berkshire Hathaway Inc. Il devient actionnaire majoritaire et se nomme CEO. Il suit ensuite un cours pour apprendre à parler en public et donne cours à l’Université de Nebraska-Omaha. L’âge moyen de ses étudiants est deux fois plus élevé que le sien.

Buffet rejoint également le conseil d’administration de la Washington Post Company et reprend le Buffalo Evening News pour 32,5 millions de dollars. En 1988, Buffet commence à acheter des actions Coca-Cola, jusqu’à en posséder 7% pour 1,2 milliard de dollars. Buffet devient milliardaire dès que Berkshire Hathaway commence à vendre des actions de première classe alors que le marché clôture à 7,175 dollars. Les actions avaient une valeur de 200.000 dollars par unité.

Bien qu’un cancer de la prostate lui soit diagnostiqué en 2012, l’homme continue à travailler. “Je me sens bien et mon niveau d’énergie se situe à 100%”, dit-il alors.

Petits papiers

Entretemps, Warren Buffet et Bill Gates ont prêtent serment, ensemble, de faire don, avant leur mort, d’au moins la moitié de leur fortune à des organismes de bienfaisance. Ils incitent d’autres milliardaires à faire cette même promesse. “Il n’y a pas de Forbes 400 au cimetière”, estime Buffet. Il déclare qu’il fera don de 99% de sa fortune, dont 85% à la Bill & Melinda Gates Foundation. Ce qui constituerait le plus grand montant jamais donné à des organismes de bienfaisance aux États-Unis.

En fin de compte, Buffett n’a jamais accordé trop d’importance à l’argent en tant que tel. “J’ai des tas de morceaux de papier que je peux transformer en consommation. Je ne le fais pas. Il n’y a rien de matériel que je désire vraiment et lorsque ma femme et moi mourrons, tous ces petits papiers iront à des organismes de bienfaisance”, a-t-il dit en 1988.

Warren Buffet attend également de ses enfants qu’ils gagnent leur croûte par eux-mêmes. Les personnes qui sont nées riches, il les appelle les “membres du joyeux club du sperme”. Buffet aurait même refusé de prêter de l’argent à sa fille pour une nouvelle cuisine. (MD)

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