Brussels Airport: la fin de la règle des 100 ml prend forme

De nouveaux scanners haute technologie permettent d’assouplir les mesures de sécurité pour prendre l’avion. Mais ils ne sont pas encore installés partout.

Après 18 ans, la mesure interdisant les pots de plus de 100 ml en cabine ne sera-t-elle bientôt qu’un lointain souvenir ? Les aéroports européens commencent à assouplir leurs mesures de sécurité grâce à l’installation progressive de scanners 3D.  Cette nouvelle technologie promet également des contrôles plus rapides, une réduction des déchets plastiques et la possibilité d’apporter des boissons à bord, offrant ainsi une expérience de voyage plus agréable.

Pourquoi cette règle des 100 ml a été introduite ?

Elle a été introduite à partir de 2006 dans la foulée d’une découverte de la police anglaise. Celle-ci a démasqué un complot terroriste qui voulait faire exploser des liquides déguisés en boissons gazeuses sur plusieurs vols transatlantiques. L’idée était d’injecter du peroxyde d’hydrogène dans les sodas pour en faire un explosif capable de détruire un avion en vol.  

Dans un premier temps, on va totalement interdire les bagages à mains, avant d’assouplir les mesures pour n’interdire que les liquides de plus de 100 ml. 100 ml étant la limite « sûre » établie par les experts. Depuis les liquides tels que «les aérosols, les boissons, les dentifrices ou les cosmétiques (crèmes, lotions ou gels) de maximum 100 ml doivent être placés dans un sac en plastique transparent d’une capacité maximale d’un litre», précise une loi européenne.  Seuls les liquides achetés au Duty Free dans un sac de sécurité scellé sont encore autorisés.

Pourquoi la règle va-t-elle prendre fin ?

De nouveaux scanners de sécurité perfectionnés changent la donne. Ils utilisent la technologie de la tomographie assistée par ordinateur (CT) qu’on utilise aussi en médecine. Des scanners capables de fournir une image 3D très précise du contenu des sacs des passagers. Un “déballage numérique du sac” qui permet de fouiller sans rien ouvrir, mais aussi mieux détecter les liquides. Aidés par l’IA, ils peuvent même identifier son type et donc repérer ceux qui sont potentiellement explosifs. Ces scanners vont aussi pouvoir détecter d’autres choses, de quoi rendre les vols encore plus sûrs.

Concrètement, les passagers seront bientôt autorisés à transporter jusqu’à deux litres de liquides dans leurs bagages à main, sans restriction de taille.  En cas de doute, le sac sera tout de même encore contrôlé par des humains. Le système pourrait aider les aéroports à traiter 30 % de passagers en plus par heure.

Qu’arrive-t-il au liquide saisi ?

Les liquides de plus de 100 ml interceptés à la sécurité ne sont pas simplement jetés à la poubelle. Ils sont donnés à des associations, sauf ceux déjà ouverts qui sont recyclés. En 2023, l’aéroport de Bruxelles-National a ainsi pu donner 34.760 kilos de produits. À l’aéroport de Charleroi, le passager peut choisir. Les liquides peuvent soit être conservés au Lost & Found, soit remis à l’association Faim et Froid qui vient en aide aux familles en difficultés.»

Est-ce dangereux pour l’électro ?

Aujourd’hui, on doit aussi retirer tablettes et ordinateurs portables des bagages de cabine. Avec les nouveaux scanners, ils peuvent rester dans le sac. Seuls les amateurs d’appareils photo argentiques ne semblent guère ravis.  Les radiations émises par les nouveaux scanners endommageraient les pellicules.

À quelle date cette règle sera-t-elle supprimée partout en Europe ?

Ne bourrez pas tout de suite votre bagage à main : cet assouplissement ne sera pas implémenté partout tout de suite. En Europe des aéroports comme ceux de Teesside (Royaume-Uni), Schiphol (Pays-Bas) et Leonardo-da-Vinci (Rome, Italie), ont déjà adopté cette technologie. Cependant, une généralisation dans tous les aéroports européens n’est pas encore à l’ordre du jour en raison de divers défis logistiques et de la nécessité de renforcer les infrastructures pour installer ces équipements lourds. Par exemple, l’aéroport de Bruxelles étudie la possibilité de déployer ces scanners, mais n’a pas encore de calendrier précis, tandis que Charleroi prévoit une mise en œuvre d’ici trois à quatre ans.

Il est donc sage de vérifier les règles en amont pour votre destination de départ, mais aussi dans les pays de transit ou de retour.

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