Mauvais temps : la facture d’énergie augmente de 10% en juin

Les prix des nouveaux contrats fixes d’énergie sont en hausse en juin. C’est notamment la faute au mauvais temps de ce printemps, mais pas que.

Gris, humide, sombre, “l’automne avant l’heure”, “où est passé le printemps”… la météo du mois de mai n’a pas manqué de qualificatifs. Elle a sans doute eu un impact sur le moral des Belges, mais elle aura en tout cas un impact sur leurs factures d’énergie.

En juin, le prix fixe de l’électricité augmente de 10,6% par rapport au mois de mai, rapporte le site spécialisé monenergie.be. Pour le gaz, c’est une hausse de 7,7%. Voilà la moyenne des nouveaux prix affichés pour le mois par les fournisseurs. La facture annuelle augmente ainsi de 57,56 euros pour l’électricité (par rapport à celle du mois de mai) et de 75,80 euros pour le gaz.

C’est ainsi le troisième mois de suite que les prix augmentent. Depuis mars, “un nouveau contrat à tarif fixe coûte en moyenne 107,73 euros de plus pour l’électricité et 159,38 euros de plus pour le gaz naturel”, détaille le site.

Mauvais temps… et géopolitique

Comment expliquer cette hausse des prix ? C’est le mauvais temps qui est responsable. Moins de soleil : moins d’électricité produite par les panneaux solaires. Il y a ainsi eu 48 heures de soleil en moins en mai que la moyenne historique. Il y avait moins de vent aussi : une force de 2,7 mètres par seconde, en moyenne, contre une moyenne historique de 3,3 mètres. Les éoliennes ont donc moins tourné.

Mais ce n’est pas tout : la hausse du prix s’explique aussi par des facteurs géopolitiques et macro-économiques. C’est le cas pour le gaz, mais le prix de ce dernier influence aussi celui de l’électricité. Des interruptions des livraisons norvégiennes (fournisseur numéro un de l’Europe), des incertitudes quant aux acheminements de gaz russe en Autriche, la concurrence avec l’Asie sur le marché au comptant du GNL (gaz naturel liquéfié) et un éventuel embargo sur le GNL russe font ainsi augmenter le prix de gros du gaz, sur le marché européen, le “TTF”. Il a gagné 21,5% sur le mois de mai et se négocie à 34,44 euros le MWh à l’heure d’écrire ces lignes.