Enquête PISA: “il ne faut pas investir plus, mais différemment”
Agoria Wallonie estime mardi qu’une intervention “urgente” est “nécessaire” après la publication de l’étude PISA qui a révélé des résultats faibles des élèves belges francophones dans toutes les disciplines. “Il ne faut pas nécessairement investir plus, mais différemment”, juge la fédération des entreprises technologiques.
L’OCDE a publié mardi les derniers résultats de son étude PISA. Ces derniers indiquent que les élèves belges francophones ont obtenu des performances encore en baisse en mathématiques (-21), en lecture (-7) et en sciences (-6) en 2022 par rapport à 2018.
Face à cette “tendance préoccupante”, Agoria Wallonie s’interroge: “le budget de l’éducation doit-il continuer à augmenter indéfiniment dans un contexte budgétaire de plus en plus difficile ?“, alors que la Fédération Wallonie-Bruxelles consacre plus de trois quarts de son budget à l’éducation, à la recherche et à la formation.
“Les entreprises du secteur ont besoin de jeunes talents issus notamment des filières qualifiantes”, estime Laura Beltrame, Senior expert Capital humain chez Agoria Wallonie. “Pour y parvenir, les entreprises et les centres de compétences du secteur doivent être vus comme des partenaires de l’éducation pour rendre l’enseignement plus proche des réalités industrielles, plus pragmatiques et poursuivre des apprentissages par projets”.
Par ailleurs, à la question de savoir s’il faut davantage de professeurs, Agoria Wallonie suggère plutôt d’explorer des pistes sous-exploitées. “Cela peut passer par la mise en place de carrières hybrides, où les professionnels consacrent une partie de leur temps en entreprise et une autre en école, voire progressivement à temps plein pour une école en fin de carrière. Et il faut également envisager des collaborations innovantes pour transmettre plus de compétences et de connaissances”.
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