C’est une période extrêmement chargée, entame Kim Maes. L’été, c’est notre haute saison. Nous lançons trois nouveaux produits et nous vendons chez plusieurs nouveaux retailers, y compris à l’international, comme chez Space NK et Cult Beauty, ce qui nous oblige à voyager beaucoup pour des formations. »
Kim Maes est experte en soins de la peau, propriétaire de la boutique beauté Blos à Hasselt, et avec son frère Raf Maes (cofondateur de Komono), elle a créé Le Rub, une marque de produits solaires. Pourquoi la crème solaire ? « En tant que maquilleuse, je devais souvent préparer des mannequins. Ils avaient tous en commun d’être très exigeants sur ce qu’ils appliquaient sur leur peau. Cela m’a poussée à enquêter sur la composition des produits de beauté. Je me suis rendu compte que je m’intéressais bien plus aux soins de la peau qu’au maquillage. Mais on a beau appliquer les sérums les plus chers, si on ne met pas de la crème solaire chaque jour, c’est comme vider l’eau du bain en laissant le robinet ouvert. Je parlais beaucoup de ma boutique avec mon frère. Je considère Blos comme mon troisième bébé, mais ce n’était pas suffisant. En tant que commerçante, on est toujours en bout de chaîne, on ne peut pas vraiment changer les choses. Appliquer de la crème solaire est souvent perçu comme l’étape de trop. En plus, je ne veux que des filtres sains et des produits sûrs pour le visage. Une bonne crème minérale, agréable à appliquer, est difficile à trouver. Quand j’ai dit à Raf qu’une telle crème solaire n’existait pas, il s’est immédiatement mis à faire des recherches. Une semaine plus tard, il m’a proposé de lancer Le Rub. »

Impossible ?
« On était un peu naïfs. On a vite compris pourquoi un produit comme Le Rub n’existait pas avant, sourit Kim Maes. Plusieurs laboratoires nous ont fermé la porte au nez : “Ce que vous voulez est impossible.” Finalement, Sophie Engelen (l’épouse de Raf et fondatrice d’Aloise Botanicals, NDLR) nous a orientés vers un labo capable de répondre à nos exigences. C’est en 2022 que nous avons décidé de créer notre entreprise, mais ce n’est qu’en mars dernier que nous avons pu lancer nos premiers produits. Nous travaillons dur pour innover dans le secteur des crèmes et soins après-soleil, notamment avec des filtres chimiques plus écologiques. Le terme “crème solaire” ne rend pas justice à nos produits : ce sont de vrais soins de la peau. »

Mails dans le bain
Avec sa boutique et sa start-up, Kim Maes a peu de temps pour se détendre, même si elle trouve du réconfort chez elle, dans sa salle de bain. « Après une longue journée de travail, j’adore prendre un bain. C’est là que je réponds à mes derniers mails. C’est le moment idéal pour clore ma journée. Les huiles Bath for the Senses et Mallow Blossom Bath de Susanne Kaufmann me font immédiatement déconnecter. Je n’ai jamais trouvé d’autres produits qui me font le même effet.
‘Je termine ma journée de travail dans mon bain. C’est là que je réponds à mes derniers mails’
Je n’ai qu’un seul jour de repos par semaine, le dimanche. Ce jour-là, j’aime rester toute la journée à la maison. Mon mari gère le foyer et prépare un bouillon maison. L’entendre s’activer, prendre le petit-déjeuner avec nos filles : je n’ai besoin de rien de plus pour me sentir bien. On avait une vie sociale bien remplie, mais aujourd’hui, avec notre emploi du temps, je ne peux plus me permettre de boire jusqu’à 3 h du matin. Nous avons une piscine naturelle à la maison. Elle nous a coûté un bras, mais elle me rend tellement heureuse. Même en hiver, ce plan d’eau m’apaise. Lire un livre au bord de la piscine est la forme la plus pure de détente pour moi. J’aime lire. Je me décris comme une “life long learner” : ça me nourrit et me détend à la fois. Je trouve souvent de l’inspiration de lecture via le podcast The Diary of a CEO. Je commence un livre, puis je le mets de côté quelques semaines avant d’y revenir. En ce moment, je lis un livre du Dr Joe Dispenza sur le pouvoir de l’esprit et un roman de Paul Auster, Brooklyn Follies. Je limite consciemment mon temps d’écran. Je ne veux pas me perdre dans le doomscrolling. »

La maison parfaite
« Si j’aime autant être chez moi, c’est parce que notre maison est exactement comme je la voulais. Je rêvais d’un bungalow, mais je n’en ai pas trouvé. Alors, on a acheté cette maison et fait enlever le toit en pointe (rires). Tout est de plain-pied. Notre architecte Ilse Gielen est une bonne amie. Tout ce qu’elle a dessiné était juste du premier coup. Nous avons habité longtemps la maison avant de la rénover. C’était important pour moi de sentir comment utiliser au mieux cet espace. Par exemple, nous avons une cuisine basse, sans ilôt. Notre fille Lou, qui a 16 ans, danse et la cuisine est sa piste de danse, donc on laisse cet espace libre. Quand elle quittera la maison, il y aura peut-être un ilôt, mais pour l’instant, ce n’est pas adapté à notre vie.

Comme vous pouvez le voir, notre intérieur est très lumineux et apaisant : blanc, beige, bois et beaucoup de verdure. J’aime le calme et l’ordre. Je ne peux pas fonctionner dans une maison en désordre. Même le sol en Mortex est adapté à la couleur de notre golden retriever Charlie, pour que ses poils se voient moins ! »

Souvenirs en kit
« Quand l’entrepreneur a terminé les travaux, nous n’avions plus besoin d’acheter de meubles. Nous avions tout rassemblé au fil des années. Nos goûts n’ont pas changé, donc investir dans de belles pièces valait la peine. Mon mari et moi aimons les objets intemporels, comme les canapés Togo de Ligne Roset, la bibliothèque en bois de Pierre Chapo et nos tabourets de Charlotte Perriand. Pour la déco, j’ai beaucoup de pièces de Michaël Verheyden. Avec ses petits objets, il crée une ambiance parfaite dans la maison. Nous avons très peu d’art. Il y a une seule œuvre, offerte par un ami galeriste. L’art n’est pas si important pour moi. Le soleil qui entre par la fenêtre et les ombres des branches dansantes me rendent tout aussi heureuse. Par terre, dans le salon, il y a des cadres Ikea avec des photos découpées dans des livres obtenus avec des bons dans des journaux. Ces cadres datent d’il y a des années, à une époque où j’avais peu de moyens et où je voulais décorer mon intérieur à bas prix. Je les ai laissés là, même si mes filles me charrient avec ça. Pour moi, ils font partie de mon histoire et me rappellent chaque jour de garder les pieds sur Terre. »

Kim Maes (48 ans)
Maquilleuse et experte beauté
Mère de deux filles, Marie (24 ans) et Lou (16 ans), avec son mari, le réalisateur télé Koen Remans
Fondatrice de la boutique beauté Blos à Hasselt
A cofondé la marque solaire Le Rub avec son frère Raf (également cofondateur Komono)