DPG Didier Engels: « Des voyages élargissent notre vision et réunissent notre famille »

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Le petit faible le plus important de Didier Engels, DPG de Engels Châssis et Portes et DJ, ne fait aucun doute : ses enfants. En tant que père de trois filles, c’est ­aussi son pôle de dépense le plus conséquent.

« Je ne parle pas de choses matérielles, mais d’études, de voyages et de développement de leurs talents – tout ce qui peut les préparer à affronter la vie. En tant qu’entrepreneur, vous ­prenez de gros risques et devez tenir compte de tout ce qui pourrait mal tourner. Si cela devait arriver un jour, mes enfants auraient reçu une bonne éducation et une bonne formation », explique M. Engels, attablé dans la cuisine de leur ­maison familiale, située en plein cœur d’un écrin de la verdure.

Avec sa femme Tiany Kiriloff, il a transformé la maison de ses grands-parents en un joyau architectural de verre et de bois, en parfaite symbiose avec la nature. « Lors de la conception, la mission principale était : l’intégration. Nous voulions occuper le moins d’espace figuratif possible et créer le plus de liens possible entre ­l’intérieur et l’extérieur. C’est pourquoi nous n’avons utilisé que deux matériaux dans toute la maison : un placage de jatoba (bois dur exotique, ndlr) et une pierre naturelle, qui commence à l’intérieur et se prolonge jusqu’à la terrasse. Le choix minimaliste des matériaux offre une base empreinte de sérénité. L’âme de la maison, ce sont les meubles, les objets et les œuvres d’art que ma femme et moi avons dénichés dans les marchés aux puces et les foires au fil du temps. Notre intérieur est un ­prolongement de ce que nous sommes. C’est l’œuvre de notre vie. »

« Notre intérieur est 
un prolongement de ce que nous sommes. C’est l’œuvre de notre vie »

Pour la génération suivante

Interrogé sur ses objets préférés, Engels a montré successivement une œuvre d’art de Bram Vanderbeke et un disque encadré de ­Johan Verminnen provenant de la collection de son père. En tant que membre du duo de DJ Hermanos Inglesos, il possède naturellement une vaste collection de vinyles, mais ne se considère pas pour autant comme un collectionneur. « Je ne suis pas un grand amateur de montres ou de baskets coûteuses. Si je ­dépense beaucoup d’argent, c’est pour des choses que j’espère pouvoir transmettre à la génération suivante. Notre piano, par exemple.»

Didier Engels

À l’instar de l’amour de la musique – Engels joue de la guitare, sa progéniture du piano – l’amour de la mode est une affaire de famille. Kiriloff est une célèbre ­influenceuse de mode et Engels a déjà été élu Best Dressed Man (homme le mieux habillé) par ce magazine. « L’élégance est l’une des valeurs fondamentales de notre entreprise et fait partie des règles de base que mon frère et moi avons fixées lorsque nous l’avons reprise. Cela se traduit par le respect les uns envers les autres, envers nos fournisseurs et nos clients, ainsi que par un sens de l’esthétique. Dans les faits, l’élégance est l’art de ne pas se faire remarquer. »

« Je ne suis pas un 
amateur de montres ou de baskets coûteuses »

Didier Engels

Engels a un faible pour les basiques confortables d’une part – il est en T-shirt et Levi’s lors de cet entretien – mais connaît d’autre part l’importance d’un bon costume : « Un beau costume gris de Brioni ne se démodera jamais. Je suis également un grand fan de la Maison Degand à Bruxelles, tout comme mon père et mon grand-père avant moi. Quand je vois Pierre ­Degand, il me parle de leur sophistication d’antan. Regardez, encore une fois, on en revient à l’élégance. »

Des phares pour relâcher la pression

Outre le style, Engels a également hérité d’une solide éthique de travail. Son père a dirigé l’entreprise familiale jusqu’à son décès en 2007, sa mère vient encore au bureau tous les jours et ses frères Christophe et Cédric sont coactionnaires. Dans ce nid d’entrepreneurs où la pression est constante, les voyages servent de point d’ancrage. « Les voyages ont deux fonctions pour nous : élargir notre vision et réunir notre famille. Tiany et moi avons tous deux une vie ­trépidante. En raison de nos emplois et du fait que nous vivons dans une région ­assez reculée, nos filles sont en internat – dans la même école que celle que mes frères et moi avons fréquentée. Elles sont heureuses d’y aller, mais pendant les périodes plus difficiles, nos voyages sont des phares que nous attendons tous avec impatience. »

Didier Engels

Le Costa Rica est une destination de prédilection pour la famille ­Engels, et ce en raison d’une passion commune. « Il y a deux façons pour moi de ­relâcher totalement la ­pression : marcher dans la nature et faire du surf. Je pratique la première activité à la maison au moins une fois par semaine, la seconde sur la côte belge ou en ­vacances. Surfer sur les ­vagues correspond à mon état d’esprit minimaliste. Tout ce qu’il faut, c’est une planche. Le kitesurf est trop compliqué pour moi à cause de tout l’équipement nécessaire. Plus je vieillis, plus j’ai tendance à revenir à ­l’essentiel. » Engels fait ­fabriquer ses planches de surf sur mesure en France et les emmène partout dans le monde. « De ma femme, nos enfants hériteront plus tard de sacs à main et de chaussures, de moi d’une vieille guitare et d’une planche de surf (rires). »

Didier Engels

. Didier Engels (47) 
est né à Lokeren 
et a étudié 
l’économie à l’EHSAL (qui fait désormais partie de la KU Leuven).


. Il est PDG de la 
société Engels 
Châssis et Portes, 
fondée par son grand-père en 
1945. Cette société emploie aujourd’hui 200 personnes et réalise un chiffre d’affaires de plus de 30 millions d’euros.


. Avec son frère 
Cedric, il forme le 
duo de DJ Hermanos Inglesos.


. En 2014, Engels 
a été élu l’« homme 
le mieux habillé » 
par Trends Style


. Il est marié à la 
présentatrice et 
influenceuse mode 
Tiany Kiriloff.


. Ils ont trois enfants : Yelena (17 ans), 
Eloise (15 ans) et 
Otilia (8 ans).


. Toute la petite famille vit à Eksaarde.

par Catherine Kosters images Charlotte Van Noten

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