One Such: ceci n’est pas un e-shop (comme les autres)

Sena au centre, entouré de l'équipe de One Such. © Joël Vandenberghe pour One Such

La crise actuelle aura-t-elle raison de notre style vestimentaire ? Et quelles conséquences entraînera-t-elle sur l’industrie de la mode ? Nous nous sommes faufilés dans les coulisses du lancement de One Such, qui ambitionne de répondre à ces questions avec élégance et durabilité.

À vos marques ! Prêts ? Partez ! La date du 24 avril marque le lancement de la plateforme One Such, qui entend se démarquer des e-shops existants en proposant des pièces originales de qualité, imaginées par des créateurs belges et fabriquées en Europe en petites quantités. Déjà vu ? Détrompez-vous. “Notre objectif n’est pas seulement de vendre des vêtements. Nous voulons véritablement soutenir les créateurs grâce à une stratégie de communication réfléchie, notamment sur les réseaux sociaux. Mais aussi mettre en lumière une mode durable et présenter le style comme moyen d’expression”, explique Sena (22 ans), à l’initiative de One Such.

De mannequin à baby entrepreneur, il n’y a qu’un (fashion) pas. Passionné par la mode, Sena planche sur le lancement de sa plateforme depuis près de deux ans à coups de rencontres et de discussions, de hauts et de bas. “C’est mon idée, mais c’est le projet de tous. De notre équipe interne complémentaire, composée d’Abder, le cofondateur de One Such, d’une community manager, d’un webmaster et d’un photographe-vidéaste (One Such réalise ses propres shootings, ndlr) et de moi-même. Mais aussi de nos stylistes partenaires, avec qui nous avons développé une collaboration étroite, sans oublier le public que nous souhaitons sensibiliser à une mode plus juste et plus personnelle.” Ce n’est pas pour rien que le slogan de One Such est Your style, Your identity. Car la mode est sans doute le moyen le plus beau et le plus accessible de s’exprimer.

Accessible ou presque, car cette mode, locale et responsable, a un prix. Or ce prix – juste -, qui reflète une production respectueuse de la planète et de l’homme, constitue un frein à la mode éthique. “Il s’agit d’investir dans des pièces durables et intemporelles”, souligne Sena. Ou le fameux less is more : acheter moins de vêtements, mais privilégier des pièces de qualité, ce qui permet in fine de réduire ses dépenses. La boucle (vertueuse) est bouclée.

Kimono par Maroussia Dubois
Kimono par Maroussia Dubois© Joël Vandenberghe pour One Such

À la carte pour le moment, cinq marques. Charline Jasson, qui met tout son amour du métier dans des vestes et manteaux graphiques portant les prénoms de ses proches ; Marrousia Dubois qui fusionne les cultures japonaise et européenne dans des pièces uniques réalisées à partir de tissus provenant de grandes maisons de couture européennes ; Janue, deux créatrices à la recherche constante de l’équilibre entre volumes et détails, et pour qui le rapport au vêtement rappelle la lenteur avec laquelle on contemple une oeuvre d’art ; Mon col Anvers qui incarne la femme moderne avec des robes, jupes et jumpsuits boutonnées ; et Dare!Reda, dont la vision de la mode combine audace et authenticité.

La prochaine étape ? Lancer des partner stores pour rendre les vêtements accessibles au public dans des points de vente physiques. “L’idéal est d’en avoir un dans chaque grande ville. Le but est de contourner un deuxième obstacle – le besoin de voir, de toucher, d’essayer – et d’augmenter la visibilité de nos stylistes”, poursuit Sena, à qui nous laissons le mot de la fin en ce jour particulier.

“Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu et encouragé. J’aimerais en particulier citer Isabelle et Laurent de l’espace de coworking Chez Edmond à Liège, où j’ai trouvé une ambiance de travail créative et dynamique qui m’a permis de persévérer. Et puis bien sûr j’invite tout le monde à découvrir notre plateforme.”

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