Art ou couture ? Lady Dior fête ses 10 ans avec dix éditions exclusives

Le sac iconique de Dior, baptisé d’après Lady Diana qui en avait fait son accessoire favori, se décline en de multiples visages : en 2025, dix pour être précis.

En 1994, Dior lance le Chouchou : un sac aux anses arrondies et aux surpiqûres évoquant le cannage des chaises en rotin de l’époque de Napoléon III. Pour les passionnés : cette année-là, c’est Gianfranco Ferré qui est directeur artistique chez Dior, ce sac iconique sort de son chapeau.

Un an plus tard, la maison Dior en offre un exemplaire à la princesse Diana, qui le porte si souvent et avec tant de plaisir que Dior remplace l’appellation Chouchou par Lady Dior, en ultime hommage à la princesse. Grâce à l’énorme attention médiatique autour de Lady Di, le sac devient une sensation mondiale et demeure à ce jour une icône du luxe avec une touche royale.

Depuis 2015, le Lady Dior sert aussi de toile pour des artistes des quatre coins du monde, à qui on demande de le réinterpréter en une sorte d’œuvre fonctionnelle reflétant l’esthétique de l’artiste en question.

Art ou couture ?

2025 marque les dix ans de Lady Dior Art et Dior ne passe évidemment pas à côté de cet anniversaire : pas moins de dix artistes internationaux ont été invités pour l’occasion à revisiter le sac. Parallèlement, la maison de couture publie un impressionnant coffee-table book, rétrospective de 99 collaborations artistiques. Savoir s’il s’agit d’art ou de couture est une question qui se pose à maintes reprises : parfois, le sac est clairement reconnaissable et « seulement » peint, parfois, le Lady Dior se transforme en un objet que l’on imagine davantage accroché au mur qu’au bras.

L’un des artistes participant à cette édition anniversaire est Patrick Eugène. Né à New York de parents haïtiens, il travaille depuis Atlanta. Son œuvre — des portraits XL aux couleurs saturées — renvoie à ses racines africaines. Il a ainsi paré son Lady Dior de perles colorées — Haïti, est surnommée la « Perle des Antilles » — et d’un mélange unique de matériaux tels que le cuir, le raphia et le bambou. Pièce maîtresse : la perle oversize utilisée comme bijou de sac.

Des Formes d’expressions

Autre temps fort : le travail de Ju Ting, artiste chinoise de Pékin. Elle œuvre à la frontière de la peinture et de la sculpture, en utilisant d’épaisses couches d’acrylique qui retombent en plis. Son Lady Dior est composé de plaques ondoyantes et colorées qui créent l’illusion optique d’un mouvement. Vous trouverez un gros plan de son sac (ou de son œuvre) en couverture de ce magazine.

Notre artiste préféré de la série est le Britannique Marc Quinn, membre du mouvement des Young British Artists aux côtés de figures comme Damien Hirst et Tracey Emin. Il explore dans son travail les limites mentales et physiques du corps humain ; il traite de la vie, de la mort, de la transformation. Ses formes d’expression sont diverses — il alterne peinture, sculpture et dessin — et il est connu pour son usage de matériaux non conventionnels. Pour Lady Dior Art, il a réalisé pas moins de cinq sacs : deux versions aux iris (l’œil, pas la fleur) générées par IA qui interrogent la tension entre technologie et artisanat, une version entièrement dorée basée sur l’empreinte digitale de Monsieur Dior et deux versions ornées d’orchidées, fleur qui traverse depuis des années l’œuvre de Quinn.

dior.com

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