Jeunesse
“Mais je ne suis pas jeune!” C’est une discussion animée avec le rédacteur en chef de Trends qui m’a contrainte à faire récemment cette déclaration. Il faut savoir qu’en ce début du mois de juin, je célèbre mon anniversaire. Et bien que je tente de ne jamais me sentir mal par rapport aux années qui passent de plus en plus rapidement, ce moment-là est toujours interpellant. D’autant plus quand je découvre dans Trends la manière dont la génération milléniale est décrite, à savoir en recourant à la notion de “jeunes gens”. Je suis l’une des plus vieilles milléniales au monde mais j’en suis officiellement une. Mes enfants – la génération Alpha -, eux, sont à peine jeunes.
Cette édition de Trends Style accorde une attention particulière à plusieurs jeunes affichant de grandes ambitions. Ainsi sont apparus dans le classement Forbes 30 Under 30, les Belges Augustin Bown et Audrey Joris, âgés de 28 ans et à la tête d’AFC, une entreprise de décoration d’intérieur lease-to-own qui permet d’acheter du mobilier de qualité via un système de paiement à crédit. Un concept innovant dans le monde du design. Lequel, en ce début du mois de juin, se réunit à Milan où est organisé le Salone del Mobile, la grand-messe de l’esthétique dédiée à la maison et au jardin. Dans son édition de juillet, Trends Style en livrera un large compte-rendu.
Ma fascination pour les jeunes générations, je la partage avec mon prédécesseur, Ben Herremans. Il a cherché et trouvé trois vingtenaires tombés sous le charme des montres. Les labels de luxe s’interrogent: comment rallier les jeunes? Question qu’il a posée sans détour à ces derniers.
Ce que la jeune génération a déjà bel et bien compris, c’est que se tuer au travail ne rend personne heureux. L’invité Press Pause, ce mois-ci, est Frederik Van Dessel, co-fondateur de Winning Foods, société de transformation par lyophilisation d’excédents alimentaires végétaux en soupes minute. Il tente d’éviter de travailler durant le week-end, et un traitement contre le cancer l’a incité à renoncer à l’alcool. Une fameuse expérience et une grande sagesse pour un homme qui vient à peine de quitter la vingtaine.
Croire en la jeunesse, c’est croire en l’avenir. Et, en la matière, il reste beaucoup de travail à faire. Laurence Ardies, 27 ans, ne parvient pas à ouvrir un compte bancaire pour lancer son propre label de haute joaillerie. Elle a du talent à revendre, une famille ayant de l’expérience dans le secteur, et un capital de départ. Elle est aussi la seule Belge à figurer dans l’ouvrage 100 Women of Jewelry et elle participera l’an prochain, à New York, à l’exposition dédiée. De grandes maisons de luxe l’ont sollicitée mais elle entend tracer elle-même sa propre voie. A voir ses superbes bijoux, il se pourrait bien qu’elle y parvienne. Ils brillent déjà sur ma liste de souhaits, du reste. Car rien ne dit mieux “Happy 42nd” qu’une pierre précieuse de couleur.
an.bogaerts@roularta.be / @trendsstylemagazine
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