Visage célèbre, poignet orné: Les horloges de Nafi Thiam, Wout Bru et Annelies Verlinden

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Un cadeau pour la vie, voilà qui est durable. Que ce soit pour vous, pour un être cher ou pour un héritage. Nafi Thiam, Wout Bru et Annelies Verlinden célèbres parlent du lien émotionnel qu’ils entretiennent avec leur montre.

Texte / Kevin Snyders Photos / Karel Duerinckx et Lillie Eiger

Nafi Thiam, athlète de haut niveau: «Je ne peux pas imaginer une course sans ma Richard Mille»

Un passepartout. « Comme je passe beaucoup de temps sur la piste, je me dois de porter une montre fonctionnelle, qui ne me gêne pas. Elle doit être confortable et s’adapter parfaitement à mon poignet. Il est essentiel que je me sente bien quand je la porte et qu’elle s’accorde élégamment avec ma personnalité et mon style vestimentaire. Je dois pouvoir la porter à chaque évènement de ma vie. »

Ambassadrice de Richard Mille. « Avant d’en devenir l’ambassadrice, je ne connaissais pas la marque. Je ne portais jamais de montre, mais maintenant je ne peux plus imaginer une course sans ma Richard Mille. Mon exemplaire préféré est la RM33, le premier modèle que j’ai pu choisir. Je ne possède pas de montres d’autres marques. L’avantage de travailler avec la marque est que je peux choisir un modèle pour ma collection privée de temps en temps. Je n’ai jamais utilisé de montre de sport spécifique, juste un chronomètre classique pour m’entraîner sur le 400 et le 600 mètres. »

Une maison à soi. « Je ne suis pas très dépensière. Après une victoire, je ne me rue pas dans les magasins, même si je le pourrais. À une ­exception près : lorsque j’ai remporté ma ­première médaille olympique à Rio, j’ai utilisé les primes de victoire pour payer une partie de ma maison ; un choix judicieux à mon avis, surtout à seulement 21 ans. »

Ne pas gaspiller d’énergie. « Je suis une personne bien organisée. Comme j’ai un emploi du temps serré, je dois optimiser le temps disponible pour ne pas gaspiller d’énergie. Ma vie est palpitante : je voyage beaucoup, je rencontre beaucoup de nouvelles personnes, je découvre de nouveaux endroits… Je vois ça comme un enrichissement personnel. »

Une collection impressionnante. « Il y a une chose à laquelle je ne peux absolument pas ­résister : les chaussures de sport Nike. J’en ai une collection très impressionnante, de toutes les couleurs et de tous les modèles. Et je ne pourrais pas non plus me passer de mes albums photos. Ma maman les fabriquait quand j’étais petite et me les a donnés en souvenir.

Maintenant, je les crée moi-même. Je prends énormément de photos de mes sorties, de mes voyages, d’événements spéciaux avec mes amis et ma famille. Ce sont mes biens les plus précieux. Les gadgets et les biens matériels ne me font pas du tout rêver. Je trouve qu’il est beaucoup plus important de vivre des expériences et de chérir des souvenirs. Je suis beaucoup plus enthousiaste à l’idée de découvrir un nouveau pays que d’acheter un objet. »

Des cadeaux qui ont du sens. « J’adore faire des cadeaux. Trouver un cadeau personnalisé me procure une grande satisfaction. Le cadeau idéal n’est pas une affaire de prix ou de valeur, mais de connaissance profonde de son destinataire, pour savoir ce qui lui ferait vraiment plaisir. Cette ­recherche demande un effort, et c’est là toute la beauté de cette attention personnalisée. »

Wout Bru, chef étoilé: «Une Rolex, c’est comme une Porsche 911»

Grand amateur. « J’aime les belles montres et j’ai toujours investi dans l’horlogerie. Il y a tellement de beaux modèles sur le marché, mais il faut bien sûr qu’ils rentrent dans mon budget. Mes trois marques préférées sont ­Audemars Piguet, Patek Philip et Rolex. ­Malheureusement, bon nombre de mes pièces de collection ont été volées lors d’un cambriolage, mais je possède encore quelques modèles, notamment Panerai, Breitling et, bien sûr, Rolex. Pour moi, le plus beau modèle est la Hulk, mais elle n’est malheureusement plus fabriquée. C’est pourquoi j’ai choisi cette Rolex Submariner. Heureusement que je suis un bon client, car elle est très difficile à obtenir. Quand je suis à l’étranger, je me rends invariablement dans une boutique Rolex pour demander si un modèle est en stock. »

Chaussures et montres. « Selon moi, un homme ne peut se distinguer qu’avec deux accessoires : les montres et les chaussures. C’est pourquoi j’économise pour pouvoir m’en offrir de nouvelles régulièrement. Certes, ces sont des investissements, mais ce sont aussi de jolis gadgets. Les femmes ont plus d’options, comme les sacs à main et les bijoux. C’est pourquoi, en tant qu’homme, je trouve important de toujours porter de belles chaussures et une montre élégante. »

Aux aguets. « Si je suis un grand amateur de montres, je n’en suis pas moins toujours en retard. Je tiens cela de ma mère, elle non plus n’arrivait jamais à l’heure. Mon père, en ­revanche, est l’homme le plus ponctuel que je connaisse. Au grand dam de ma femme car, les jours où je ne suis pas à Durbuy, j’emmène ma fille à l’école. Et comme je pars toujours à la dernière minute, elle arrive parfois en ­retard. Tout le contraire de Wout Bru en ­cuisine, où je suis toujours aux aguets et où tout doit aller vite. »

Porsche 911. « Il est important qu’une montre épouse bien le poignet et qu’elle soit esthétique. Quand j’aurai le budget, j’aimerais ­acheter une Patek Philippe, mais pour l’instant je me concentre sur Rolex. Mais je préfère donner que recevoir, alors j’en ai déjà offert une à ma femme et à mes enfants. J’aime ­comparer une Rolex à une Porsche 911 : belle aujourd’hui, belle hier et toujours belle demain. Cependant, je rêve d’une Ferrari 328 gtb depuis mon enfance. Ce modèle Magnum est tout simplement magnifique, à la hauteur de son prix, d’ailleurs. Bref, ce ne sont pas les rêves qui manquent. »

Annelies Verlinden, ministre de l’Intérieur: «Avec moi, un homme qui porte une belle montre part avec une longueur d’avance»

Valeur émotionnelle. « J’ai deux montres préférées : une montre fonctionnelle, à porter au quotidien, et une montre héritée de ma grand-mère. Après son décès, certains objets de famille, comme un piano, un buffet et cette montre, ont été partagés dans la famille. En raison de sa grande valeur émotionnelle, je ne la porte que lors d’occasions spéciales. C’est agréable de pouvoir aussi transmettre un fragment de la famille avec des objets tangibles. J’aime aussi sa forme carrée, qui lui donne des allures de bracelet. Plutôt pratique puisqu’elle ne fonctionne plus. L’autre est une Polar, que ma sœur m’a offert pour me remercier. »

40 ans. « J’ai toujours voulu m’offrir une belle montre pour mes 40 ans. Comme pour le reste, je préfère la recherche intensive à la possession effective d’un objet. Je ne l’ai pas encore trouvée. Je ne voudrais pas paraître élitiste, mais ­l’histoire derrière la marque de montres de luxe Patek Philippe me plaît beaucoup : investir dans la beauté et acheter pour les ­générations futures. Ce principe guide une grande partie de ma vie. Je recherche toujours consciemment la beauté et je me renseigne ­minutieusement avant de faire un achat. »

Je vis pleinement, ce qui n’est pas évident pour une maniaque du contrôle. Dans mon travail, presque tout est millimétré. En tant que ­maniaque du contrôle, cela me pèse. Même quelque chose d’aussi anodin que se laver les mains doit être planifié. C’est une quête ­permanente, dans laquelle le temps est mon principal ennemi. »

Longueur d’avance. « J’avais l’habitude d’acheter de manière impulsive, mais ­aujourd’hui mes achats sont beaucoup plus ­réfléchis. Une montre doit respirer l’élégance et la féminité, tout en conservant sa valeur. La beauté est essentielle. Qu’il s’agisse de la pureté des montagnes suisses, de la finesse d’un joli stylo ou de l’effet d’une belle montre, j’aime ce qui est beau. Avant, je disais toujours qu’avec moi, les hommes qui portaient une belle montre ­partaient avec une longueur d’avance. »

De ministre à designer. « Dans une autre vie, je me verrais bien décorer des hôtels et des restaurants, des lieux qui, selon moi, doivent être empreints de sérénité, de chaleur et ­d’originalité. La recherche de la beauté et le choix conscient qui s’ensuit sont des notions que j’applique également, par exemple, à l’aménagement de ma maison ou à la ­recherche d’un nouveau sac à main.»

Don conscient. « J’aime offrir des cadeaux qui perdurent, qui sont réfléchis et qui ont quelque chose d’un peu particulier. Comme je n’ai pas d’enfant, je gâte mes ­neveux. Je leur ai par exemple offert une petite chaise personnalisée lors de leur baptême et j’essaie toujours de rapporter quelque chose d’original de mes voyages. »

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