La nouvelle Seamaster Aqua Terra ne crie pas, elle chuchote. À l’instar des jardins silencieux de Kyoto, où Omega a dévoilé le modèle féminin de 30 millimètres. Le CEO, Raynald Aeschlimann, nous explique ce qu’elle a de si particulier.
Omega lance des modèles dotés d’un nouveau mouvement de seulement 20 millimètres. Que signifie ce lancement pour l’héritage et l’avenir de la marque horlogère ?
Raynald Aeschlimann « Ce lancement est très important. Ce n’était certainement pas une décision prise du jour au lendemain. Depuis des années, 35 à 40 % de nos montres sont vendues à des femmes, et c’est même un peu plus en Asie. La Constellation est depuis des décennies l’une de nos lignes les plus iconiques, grâce aussi à Cindy Crawford, visage de la collection depuis 1995, ce qui fait d’elle notre ambassadrice la plus ancienne et, d’une certaine manière, une influenceuse avant l’heure. Sur les marchés occidentaux, ce modèle a parfois reçu moins d’attention, sans doute parce que la Speedmaster et la Seamaster de James Bond y étaient si populaires. Dans notre musée à Bienne, on peut voir qu’Omega fabriquait déjà, en 1902, des montres pour femmes — à l’époque encore sous forme de montres de poche. Il y avait donc déjà une demande pour des montres féminines. D’ailleurs, notre première montre-bracelet était un modèle pour femme, réalisé pour une cliente qui souhaitait quelque chose à porter au poignet. Aujourd’hui, plus personne ne veut de montres assorties. Autant porter la montre de son partenaire.
Ce nouveau lancement n’est PAS une réaction à un trou dans le marché ni un moyen de défendre une part de marché. Ce n’est pas un lancement express, ni une “nouvelle montre pour femmes” parce qu’il y aurait beaucoup de demande. C’est la transposition d’une montre masculine à succès dans un format féminin. Prenez notre Speedmaster, l’une des collections les plus réussies de ces cinq à dix dernières années. Beaucoup de femmes portent une Speedmaster Chronograph 38 mm mais la trouvent trop grande. Voilà pourquoi nous lançons l’Aqua Terra 30 mm. L’allure, l’ADN et l’esprit de la collection sont fantastiques — tout en étant compacte ET pleinement Omega, avec la certification Master Chronometer. »
Pourquoi Kyoto est-elle le bon endroit pour ce lancement ? Et à quel point le choix d’un lieu est-il important pour communiquer une nouveauté ?
R. A. « Je trouve formidable de pouvoir présenter cette montre en dehors du salon Watches & Wonders à Genève. Nous avons travaillé quatre ans pour créer ce mouvement incroyable. Il devait porter les valeurs de notre marque et son design devait s’inscrire dans la lignée de la Seamaster et de l’Aqua Terra. Cette émotion, on la transmet le mieux dans un lieu d’exception. Pour la campagne Little Secret autour de l’Aqua Terra, je souhaitais une forme de luxe doux et tendre. Notre choix du Japon n’est donc pas anodin. Je voulais susciter l’émotion d’un petit secret, d’un chuchotement : raconter cette nouveauté dans un endroit où l’on ressent la créativité et la vibration d’un lieu où l’artisanat et la féminité sont célébrés. Car cette montre s’adresse clairement aux femmes. Cela ne veut pas dire qu’un homme ne peut pas la porter, mais le design est volontairement féminin. Les codes que nous attribuons à une montre doivent être liés au format, j’en suis convaincu. L’époque où l’on se contentait de réduire une montre d’homme pour l’appeler “pour femmes” est heureusement révolue.
‘L’Aqua Terra a du caractère, elle est pensée pour rester à votre poignet toute la semaine’
C’était aussi un choix stratégique de venir ici, car le Japon fait partie des cinq plus grands pays de l’horlogerie au monde. Un pays singulier où l’artisanat, l’art, la créativité et la beauté sont célébrés d’une manière incroyable. On marche dans la rue, on entre dans un jardin et soudain tout devient zen. Kyoto s’y prête davantage qu’Osaka ou Tokyo. »
Vous lancez douze variantes du modèle. Pourquoi n’y a-t-il pas de version sans date ?
R. A. « La date est toujours un sujet important. C’est une question d’équilibre, de goût. Vous n’imaginez pas le nombre de demandes que je reçois chaque année pour une montre avec les numéros de semaine. Certaines personnes utilisent ces numéros au quotidien dans leur travail. Nous avons consacré quatre ans à ce nouveau mouvement et ce n’était pas une sinécure. Mon objectif était de rester sous 4 millimètres d’épaisseur. Et dans ce design compact, nous avons décidé d’ajouter directement une date, symbole de notre engagement pour la précision et la technologie. Pour moi, la date fait partie intégrante du design de l’Aqua Terra. Nous ne prévoyons donc pas, pour l’instant, d’Aqua Terra sans date. C’est très subtilement intégré, à mon sens. Et cela renoue avec nos racines. »
À propos de secrets : quel est le plus beau secret que vous ayez découvert sur le Japon ?
R. A. « J’aime les petits secrets. Comme disent les Français : un péché mignon. Quand votre maman vous autorise à tremper votre doigt dans le Nutella, par exemple : vous ne le dites à personne, mais personne ne vous en voudrait. Le luxe n’a pas besoin d’être tapageur. J’aime justement cet intime, cette discrétion, le petit secret comme un chuchotement. C’est pourquoi nous voulions associer cette montre aux secrets. Nos montres, comme un bracelet, ont une forte signification intime et l’on a parfois envie de partager ce petit secret. Nos ambassadeurs ont chacun leur charisme, leur carrière, leur parcours. Ils dialoguent en duo.
Ce que je trouve fantastique au Japon, c’est cette façon de passer d’un monde à l’autre : vous marchez dans la rue et soudain vous franchissez un portail ou une double porte. En Europe, vous seriez directement dans le restaurant. Ici, on descend, on passe une petite porte, puis encore quelques espaces, et tout à coup on se retrouve dans un autre univers. Ce matin, j’ai découvert un jardin zen en plein Kyoto. On n’y entendait aucun bruit, seulement la nature. Un endroit pareil, en pleine ville, c’est unique. »
La mode et le sport sont plus liés que jamais. Pourquoi les montres sportives comme l’Aqua Terra séduisent-elles autant en 2025 ?
R. A. « Parce que, à la différence de certaines autres marques, nous avons un ADN sportif. Cela ne signifie pas que le design doive être massif. L’Aqua Terra en est l’exemple parfait : élégante ET sportive. On la porte avec un jean, pour faire du sport, en toute occasison. Cette fois, nous ne voulions pas d’une montre à porter uniquement avec une robe cocktail. Nous proposons cela aussi avec la Ladymatic et d’autres modèles élégants. Mais regardez la vie des gens. Une personne d’aujourd’hui va faire du sport à 6 heures, accomplit mille choses dans une journée. La vie a changé. Et la liberté de porter ce que l’on veut, comme on le veut, est importante. À l’image de ceux qui voyagent désormais en tenue de yoga, par exemple. Ma mère dirait : “Raynald, tu voyages en tenue de sport !” Et je lui répondrais : “Mais non, c’est Alo Yoga, la marque populaire que Kylie Jenner aime tant pour voyager.”
Cette montre correspond à ce nouveau style de vie. Ce n’est pas une montre “universelle” à porter en toute circonstance, mais elle a du caractère et elle est pensée pour rester à votre poignet toute la semaine — du week-end à un cocktail chic, en passant par le sport, la promenade du chien, et tout le reste. C’est pourquoi elle doit aussi être sportive. »
La collection Aqua Terra 30 mm comprend cinq modèles en acier inoxydable avec bracelets polis et brossés. Un modèle en 18K Sedna™ Gold et trois références en 18K Moonshine™ Gold, en or massif comme en trois combinaisons différentes avec acier inoxydable (bicolore).
Les ambassadeurs inspirants
Une lauréate d’un Golden Globe, l’actrice qui a incarné Amy Winehouse dans le film Back to Black, une star de K-pop et un top-modèle : avec Ariana DeBose, Marisa Abela, Danielle Marsh, Tems et Ashley Graham, Omega a réuni la crème de ses ambassadeurs pour mettre ce lancement en lumière.
« L’une de mes combinaisons d’accessoires préférées, c’est de superposer une montre avec des bracelets. Ça marche avec tant de tenues. J’ai constaté que l’Aqua Terra s’accorde même parfaitement avec les looks les plus casual, comme une veste en denim ou un T-shirt blanc. Ça apporte vraiment la dernière touche, élégante, à une tenue », lance Danielle Marsh.
Tems aime aussi s’amuser avec sa montre : « Mon Aqua Terra est en or, et j’adore mixer l’or et l’argent. J’aime expérimenter avec les bijoux, y compris avec cette montre. J’aime tout ce qui brille et je raffole des bracelets à breloques. Cette montre a exactement la légèreté visuelle qu’il faut pour se marier parfaitement avec tous mes joncs. »
Ashley Graham enchaîne : « Dès que vous la passez au poignet, vous sentez que cette montre va vous accompagner partout, que ce soit pour une date night, votre journée bien remplie de maman, une succession de réunions ou dans vos hauts et vos bas. Ça donne de la force et de la confiance. »
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