My Precious: La Rolex Daytona 6265/0

© National

La collection de montres de Lionel Windeshausen, CEO de Windeshausen Luxembourg, compte neuf Rolex exceptionnelles. Il a acquis la plus rare d’entre elles à l’âge de 34 ans pour la conserver dans un endroit secret en vue de l’offrir plus tard à son fils, comme un héritage familial.

Gérard, le grand-père de Lionel, a été horloger pendant des années jusqu’à ce qu’il ouvre une petite bijouterie à Bastogne dans les années 1950. En 1982, son fils Jean, le père de Lionel, a ouvert une bijouterie quelques dizaines de mètres plus loin. Depuis, la famille possède plusieurs magasins de montres au Luxembourg et ouvrira avant l’été une boutique dédiée uniquement aux Rolex Certified Pre-Owned. Les montres Rolex CPO sont des montres d’occasion dont l’authenticité a été certifiée par Rolex.

L’amour de Lionel Windeshausen pour la marque à la couronne n’est pas nouveau, mais il n’a reçu sa première Rolex qu’à l’âge de 30 ans. «C’était une Batman que mes parents m’ont offerte pour mes 30 ans, en mai 2014. Ils l’avaient emballée dans un coffret d’Ice Watch. Ils vendaient des Rolex depuis huit mois et savaient que ce modèle avec la lunette Cerachrom noir et bleu était mon rêve. Une fois la Batman en ma possession, c’est la Rolex Daytona qui est arrivée en tête de ma liste d’envies. Mais elles sont quasi introuvables.»

«Par un coup de chance, un couple de trentenaires est un jour entré dans notre boutique avec la montre du défunt père de la femme. La Rolex Daytona 6265/0 en acier avec cadran Sigma noir et compteurs argentés de 1971 était fortement rayée et ne fonctionnait plus, la restauration serait donc très coûteuse. Même si son père était le premier propriétaire de la montre, la jeune femme ne ressentait pas suffisamment d’affinité avec celle-ci pour engager des frais de cette envergure. Quant à moi, cela faisait près de cinq ans que je recherchais ce modèle de montre pour ma collection privée. J’ai donc fait au couple une offre généreuse, mais jamais, même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais imaginé qu’ils l’accepteraient sans discuter: une montre pour elle et une pour lui (pas de Rolex), pour qu’ils puissent tous deux avoir une nouvelle montre de leur choix. De retour à la maison, j’ai directement raconté à mon père ce que j’avais fait, en espérant que je n’avais pas commis l’erreur de ma vie . Car je ne savais pas si cette montre était tout à fait authentique. Ensemble, nous avons vérifié ce qu’elle pouvait valoir et nous avons directement réalisé que nous avions fait une bonne affaire. Mon père m’a recommandé de faire restaurer la montre et de ne jamais la vendre. ‘Ce sera l’héritage familial que nous transmettrons de génération en génération’, a-t-il déclaré. J’ai contacté Rolex pour me renseigner sur l’authenticité de la montre et j’ai appris qu’ils allaient inaugurer un tout nouveau département de restauration à la fin de cette année-là (2018, NDLR). Ils ont proposé que ma montre soit la première à être restaurée par le nouveau département. J’ai pensé que ce serait fantastique jusqu’à ce que je reçoive le devis… Je suis presque tombé de ma chaise! Un montant à cinq chiffres. Quand j’ai sorti la montre restaurée de son emballage, j’avais les larmes aux yeux. Je n’avais pas réalisé à quel point elle serait belle.» «Ce qui m’émeut toujours, c’est de feuilleter Your Rolex Cosmographe Daytona, que Rolex a créé à propos de ma montre. Après un brin d’histoire à propos des premières années de la Daytona, sortie en 1963, le processus de restauration de ma montre est décrit en textes en photos. J’adore ouvrir ma cachette secrète, sortir la montre de son coffret en bois, en dehors de la séance photo pour cet article, je n’ai jamais porté la montre plus de quelques minutes. Je veux que cette montre soit en parfait état quand je l’offrirai à mon fils. Aujourd’hui, c’est avant tout la même version sertie de diamants que je recherche pour ma fille.»

En dehors de la séance photo pour cet article, je n’ai jamais porté la montre plus de quelques minutes

www.windeshausen.lu

La montre

«L’aspect le plus impressionnant de cette montre est son mouvement mécanique qui n’est pas fabriqué par Rolex, mais par Valjoux . C’est ce type de mouvement que mon grand-père horloger réparait dans son atelier de Bastogne pour de nombreuses marques de montres, pendant 30 ans. De plus, c’est l’une des premières Daytona dans une taille de boîtier (37 mm) qui n’est plus disponible dans la collection. Personnellement, c’est le cadran Black Sigma qui m’intéresse particulièrement, un cadran tout noir avec des compteurs blancs, sans la gravure ‘Daytona’ en rouge sur le cadran. Cette dernière est beaucoup moins rare. La Black Sigma, qui ne représente peut-être que 10% de la production, est l’une des Rolex les plus emblématiques de tous les temps. C’est pourquoi je recherchais exactement ce modèle. Une authentique Daytona Paul Newman me plairait aussi énormément, mais bien sûr, on parle là de prix exorbitants.

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