Fabienne Stuip, PR manager Cartier : « Je m’accorde une pièce d’investissement par an »

Que Fabienne Stuip, la responsable des relations publiques de la maison française d’horlogerie et de joaillerie Cartier, aime le luxe n’est pas vraiment une surprise. Que son intérieur respire la frivolité, en revanche, l’est beaucoup plus.

« Je suis une vraie millennial », s’amuse Fabienne Stuip en nous faisant visiter son appartement de Rotterdam. On comprend tout de suite ce qu’elle veut dire lorsqu’on aperçoit des livres sur Lady Di et Cardi B aux côtés de bougies parfumées de Dyptique et Maison Margiela, d’une collection de vases à tulipes et d’un coffret DVD de Sex and the City. Difficile de faire plus millennial, en effet.

En y regardant de près, on repère également, disséminées dans l’appartement, des traces de la réussite professionnelle de Fabienne Stuip. Les bougies Acqua di Parma font référence à son premier emploi au sein du conglomérat de luxe LVMH, tandis qu’un livre de poche sur Giorgio Armani rappelle son passage chez le géant de la beauté L’Oréal, qui détient la licence Armani Beauty. La montre déposée sur sa table de chevet est quant à elle un clin d’œil à son emploi actuel chez Cartier. « J’ai deux montres que je porte en alternance. À part ça, je porte tous les jours la même chose : des bagues vintage que j’ai reçues de mes parents et de ma grand-tante, ainsi que des bijoux Cartier, comme le bracelet Juste un clou. J’ai hérité de certaines pièces, mais la plupart, je me les suis offertes. Je m’autorise une pièce importante par an, à la fois comme récompense et comme investissement. Récemment, par exemple, j’ai acheté le bracelet Love de Cartier. J’aime les jolies choses, mais, pour moi, le luxe n’est pas essentiel. Je privilégie la beauté et l’intemporalité. Un bijou ou une montre est une source de bonheur qui perdure. »

Ode à Rotterdam

Le bonheur, voilà ce qui ressort de son intérieur joyeux. Nous interceptons Fabienne Stuip après cinq semaines d’allers-retours entre Amsterdam, Genève, Londres et Copenhague ; pour quelqu’un qui est rarement chez elle, son appartement est remarquablement accueillant. Le café est prêt, ici et là des magazines sont ouverts. « Pour moi, Rotterdam est la plus belle ville du monde. Rentrer à la maison et observer la ville depuis le pont Érasme a toujours quelque chose de magique. Mes adresses préférées dans le quartier sont River Bar pour les fruits de mer et Louise Petit Restaurant pour la cuisine française. J’aime être entourée, le lien familial est sacré pour moi. Je pense que mes racines indiennes y sont pour quelque chose. Ma mère est née en Nouvelle-Guinée (l’actuelle Indonésie, NDLR). Elle m’a encouragée à investir dans de belles choses, qu’il s’agisse de mode ou de design. Mon père est photographe et m’a inculqué le sens de l’esthétique. Je décrirais mon intérieur comme intemporel avec une touche colorée. »

‘La princesse Diana était toujours élégante’

Ses couleurs préférées, le jaune et le bleu, reviennent dans la verrerie et la décoration, comme, pour exemple le plus personnel, une collection de maisons miniatures en bleu de Delft. « KLM distribue ces miniatures aux passagers de la classe affaires depuis les années 1950. La sœur de ma grand-mère me les a transmises juste avant son décès. Elle voyageait beaucoup, c’était un peu ma maman-gâteau. »

Pilates et parfum

Lorsqu’elle ne voyage pas pour son travail, Fabienne Stuip aime se rendre à Marrakech pour se détendre. « Ce n’est pas si loin, pourtant on se croirait dans un autre monde. Les couleurs, les odeurs, les saveurs… Je comprends qu’Yves Saint Laurent y ait laissé son cœur. J’ai ramené de nombreux souvenirs de Marrakech, dont des lunettes bleues soufflées à la main. »

Plus encore que dans son intérieur, Fabienne Stuip investit dans son bien-être. « Même si ça sonne un peu comme une évidence, la santé est à mes yeux ce qu’il y a de plus important. Si je ne suis pas en pleine forme, je n’arrive pas à soutenir la vie active qui est la mienne. C’est pourquoi je fais du Pilates Reformer deux à trois fois par semaine. Pour moi, la beauté et les soins de la peau font également partie de la santé. J’ai travaillé comme mannequin à Milan pendant deux ans et j’attache une grande importance à mon apparence. Je ne vois pas ça comme un signe de superficialité, bien qu’il y ait encore des idées reçues à ce sujet. Je manque de temps et de patience pour les traitements, donc c’est chez moi que je suis une routine complète de soins de la peau. Je n’ai pas de marque de prédilection, j’aime alterner pour essayer de nouvelles choses. Les soins de la peau ne doivent pas nécessairement être coûteux, le plus important est leur composition.

Mais je sui fidèle à mon parfum ! Je porte depuis des années Pivoine Suzhou d’Armani Privé, un parfum floral aux notes de pivoine et de musc. » Et la panoplie de flacons de parfum dans sa salle de bains, alors ? « J’en faisais la collection quand je travaillais dans le monde de la beauté. Je les réserve à mes invités : servez-vous ! »

Le véritable empowerment

À l’instar de sa trousse de beauté, la garde-robe de Fabienne Stuip associe luxe et milieu de gamme. Une belle surprise de la part de quelqu’un qui passe ses journées entouré de haute joaillerie. « Pour certaines pièces, je dépense un peu plus. Par exemple, j’adore les blazers Acne Studios et les jeans Jacquemus. J’associe ces articles plus coûteux à des pièces basiques abordables. Je trouve toujours mon bonheur chez Uniqlo. Pour les accessoires, j’ai récemment acheté un sac idéal pour l’été chez Loewe. Le sac bandoulière C de Cartier m’accompagne au quotidien. Je n’aime pas trop les sacs tendance. »

Son inspiration en matière de style ? La réponse de Fabienne Stuip ne se fait pas attendre : « La princesse Diana. Qu’elle se rende à un banquet d’État ou qu’elle aille chercher les enfants à l’école, elle était toujours élégante. » Et qui l’inspire sur le plan professionnel ? « Les femmes que j’ai appris à connaître au fil des années dans le cadre de la Cartier Women’s Initiative. Elle réunit des femmes entrepreneures depuis 2006. Quand on parle d’empowerment, c’est souvent à sens unique. Cartier, en revanche, s’efforce de construire une communauté. Les finalistes, appelées les fellows, font partie d’une communauté d’entrepreneures de tous les pays qui se soutiennent mutuellement année après année. Elles partagent non seulement leurs succès, mais aussi leurs échecs. C’est tellement puissant. Elles m’incitent à tout faire avec passion. Que ce soit travailler ou déguster un bon verre de vin avec des amies (rires). »

Par Catherine Kosters image Rebecca Fertinel

Fabienne Stuip (35 ans)

Est née et a grandi à Rotterdam
A étudié le commerce international et les langues à la Rotterdam Business School
Après avoir obtenu son diplôme, elle a travaillé comme mannequin à Milan, où elle est restée deux ans
Est rentrée aux Pays-Bas en 2013 pour effectuer un stage en relations publiques auprès du groupe de luxe LVMH
A gravi les échelons au sein de l’entreprise jusqu’à devenir coordinatrice des relations publiques pour Dior et Acqua di Parma
Est devenue responsable des relations publiques pour le Benelux chez L’Oréal en 2017
Est responsable des relations publiques pour le Benelux et les pays nordiques chez Cartier depuis 2022

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