Dans l’eau, sans réfléchir
Une aspirine pour la douleur encore à venir,
un bonnet de nuit pour les lourds tracas du
crépuscule et un corset pour redresser le dos,
c’est ainsi que tu as toujours vécu. Comme si
derrière chaque coin de rue se cachait un
croquemitaine, et derrière le visage de
chaque ami, un bourreau. Alors, tu as tout
misé sur l’autodiscipline et le statut, en
oubliant, de temps à autre, de plonger
dans l’eau de manière irréfléchie
Mais tu le pressens: le temps est venu
d’une nouvelle ivresse, d’ouvrir les bras
et d’y serrer ce qui s’y berce, d’inaugurer
avec des guirlandes une saison
de célébration, et de lécher des doigts
la pâte du moule à gâteau.
Pour perdre l’horloge de vue
mais jamais plus l’étincelle.
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