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L’intelligence artificielle (IA) est désormais omniprésente, tant dans notre vie quotidienne que dans la sphère professionnelle. De plus en plus d’entreprises expérimentent l’IA générative, l’apprentissage automatique et d’autres formes de cette technologie disruptive. Cela ne signifie pas pour autant que l’organisation moyenne puisse déjà se dire « mature en IA », ainsi que le révèle une nouvelle étude menée par Trends et PwC.
Cette AI Innovators Survey a interrogé 468 cadres de haut niveau du monde de l’entreprise en Belgique. L’enquête a été réalisée en mars et avril 2025.
Expérimentations en cours
Les entreprises qui n’intègrent en aucune manière l’IA à leur fonctionnement quotidien et n’envisagent pas de le faire à l’avenir forment une minorité relativement faible (19 %). Dire que cette technologie a déjà conquis le monde de l’entreprise serait toutefois exagéré. Encore plus restreint est le groupe situé à l’autre extrémité du spectre : les entreprises qui recourent déjà activement à l’IA dans l’ensemble de leurs services et processus (16 %).
L’essor de l’IA est clairement un phénomène progressif. Tandis que 15 % des entreprises utilisent l’IA dans un ou plusieurs projets ou services, plus de la moitié en est encore à une phase d’expérimentation ou d’exploration (précoce).


IA et éthique
Plus une entreprise compte de collaborateurs, plus la probabilité est grande qu’elle ait déjà intégré l’IA. En effet, il existe une corrélation étroite avec le principal frein à une mise en œuvre réussie : le manque de connaissances et de compétences adéquates en interne. Or, c’est un problème moins aigu dans les grandes entreprises, quoique celles-ci pointent aussi des obstacles, notamment en matière d’éthique et de respect de la vie privée. Seuls 7 % des répondants ne perçoivent aucune entrave à l’adoption de l’IA.

Les acteurs qui se lancent dans l’IA ne perdent en tout cas pas de vue les questions éthiques. Environ deux tiers des entreprises déclarent disposer déjà de cadres spécifiques à l’IA (25 %) ou plus généraux (20 %) en matière d’éthique, de conformité et de valeurs, ou que ces cadres sont en cours d’élaboration (19 %).
IA : levier stratégique ou simple soutien opérationnel ?
Une part importante des entreprises interrogées considère l’IA comme un élément fondamental de leur stratégie (18 %) ou s’attend à ce que son importance stratégique augmente à l’avenir (28 %). Par ailleurs, 22 % voient l’IA plutôt comme une opportunité que comme une priorité, et 19 % mettent surtout en avant sa contribution à l’efficacité opérationnelle.
Que l’IA puisse stimuler l’efficacité n’a rien d’un secret. Parmi les avantages concrets rapportés par les entreprises – même si seulement un quart d’entre elles les signalent, en partie pour des raisons de mesurabilité –, les trois plus souvent cités sont : « une plus grande efficacité » (82 %), « l’automatisation de tâches » (68 %) et « un gain de productivité » (68 %). « L’amélioration de l’analyse des données et de la prise de décision » – relevant davantage du stratégique – est quant à elle mentionnée par 41 % des entreprises concernées.
Infrastructure informatique et données
Même si les lacunes technologiques ou les problèmes de qualité des données ne semblent pas figurer parmi les principaux obstacles, une analyse plus approfondie fait ressortir un point sensible important : seuls 15 % des entreprises belges déclarent avoir accès à des données de qualité, bien structurées, ainsi qu’à une infrastructure informatique solide – des conditions essentielles pour implémenter l’IA avec succès.
Chez 30 % des répondants, ces conditions sont totalement absentes ; 42 % disposent de flux de données et de technologies exploitables, mais reconnaissent la nécessité d’investissements supplémentaires. Il n’est donc pas étonnant que nombre d’entre eux (20 %) considèrent l’élaboration d’une stratégie IA et d’une infrastructure adaptée comme l’une de leurs priorités des douze prochains mois.
La perspective la plus fréquemment évoquée est le lancement de nouveaux projets IA (35 %). Le fait que 20 % envisagent de renforcer des initiatives existantes et que 33 % prévoient d’investir dans les compétences et la formation des collaborateurs traduit une tendance à la consolidation et une maturité IA en progression. En revanche, 21 % n’ont aucun projet à court terme.
Une vision élargie de (la plus-value de) l’IA
En bref, il reste encore pas mal de chemin à parcourir. Si la plupart des entreprises réfléchissent bel et bien au rôle que l’IA pourrait jouer dans leurs rouages internes, elle en sont encore davantage au stade des plans que des réalisations concrètes.
Nous nous situons donc globalement dans une phase d’orientation et de test, ce qui se reflète aussi dans la vision élargie qu’a la direction des entreprises à propos de l’IA : neuf répondants sur dix estiment que plusieurs formes d’IA pourraient être utiles – l’IA générative (77 %), mais aussi l’apprentissage automatique (34 %), l’apprentissage profond (22 %), l’apprentissage par renforcement (22 %) et l’automatisation des processus robotiques (21 %) – et cela, dans plusieurs domaines de l’organisation. L’avenir dira quelles applications offriront la plus grande plus-value.


Le point sur l’offre de formations en IA dans les entreprises

Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec PwC concernant les opportunités offertes par l’IA. D’autres analyses sont disponibles sur notre plateforme AI innovators.