Le travail hybride et l’arrivée de la Génération Z sur le marché de l’emploi bousculent les habitudes de déplacement. Mais d’autres travailleurs expriment aussi des attentes et des souhaits nouveaux en matière de solutions de mobilité. La SNCB propose des réponses adaptées.
La manière dont les travailleurs se déplacent évolue. Les jeunes générations accordent moins d’importance à la voiture de société et privilégient la flexibilité, la durabilité et le confort. Le télétravail a mis fin au schéma classique du trajet domicile-travail : là où les journées et horaires étaient autrefois fixes, la tendance est aujourd’hui à deux jours de télétravail par semaine en moyenne. « La mobilité devient hybride », constate Marc Huybrechts, directeur du service clientèle à la SNCB. « Cela implique que les employeurs doivent offrir davantage de variété, que ce soit au niveau des horaires, du lieu ou du mode de transport ».
Autres formes de mobilité
Le télétravail est désormais une pratique courante, réduisant le nombre de jours de navette fixes. « Chez nos abonnés, le droit au télétravail est passé d’environ 40 % avant le COVID à près de 70 % aujourd’hui, avec en moyenne plus de deux jours de télétravail par semaine », explique Marc Huybrechts.
Dans cette nouvelle mobilité post-COVID, le train occupe un rôle central. Pour un grand nombre, il représente un « bureau sur roues » confortable ou un endroit où se détendre. « On peut lire ou travailler, sans stress », souligne Marc Huybrechts.

Les jeunes travailleurs ont un regard différent sur la mobilité. C’est particulièrement vrai pour la Génération Z, née entre 1997 et 2012, dont les plus âgés ont 28 ans cette année. Un nombre croissant de jeunes reportent l’obtention du permis de conduire et la proportion de ceux qui n’en ont pas augmente constamment. Passer son permis à 18 ans n’est plus une étape incontournable. Le SPF Mobilité a indiqué fin 2024 que l’âge moyen auquel les habitants de la région de Bruxelles obtiennent leur permis de conduire a augmenté, atteignant 25 ans et 5 mois (soit une hausse d’un an et cinq mois par rapport à l’an 2000). En Flandre et en Wallonie, les jeunes obtiennent généralement leur permis autour de 22 ans. Les chiffres de la SNCB démontrent que les 18 à 25 ans représentent la plus grande part de ses usagers : ils effectuent plus de 40 % des trajets sur le réseau de la SNCB. Près d’un quart d’entre eux prennent le train au moins une fois par semaine.
Solutions sur mesure pour les entreprises
Parmi les réponses apportées par la SNCB à l’évolution des attentes des travailleurs en matière de mobilité, il y a le Mobility Pack : une solution tout-en-un destinée aux employeurs, avec un contrat unique, une facturation mensuelle, une gestion centralisée et des rapports consultables sur le Business Portal. « Vous décidez qui bénéficie de quel droit et vous gardez le contrôle sur les coûts », précise Marc Huybrechts.
« L’abonnement Flex connaît la plus forte croissance : il convient parfaitement aux collaborateurs qui se rendent au bureau deux ou trois jours par semaine, ce groupe représente désormais 35 % de tous les abonnés. Pour celles et ceux qui font la navette quatre jours ou plus, l’Abonnement Standard reste le choix le plus avantageux. Et celles et ceux qui ne voyagent qu’occasionnellement ont tout intérêt à opter pour des tickets unitaires. »
Important à savoir : le Mobility Pack est multimodal. Il est donc possible de combiner un abonnement de train avec un abonnement aux réseaux régionaux STIB, De Lijn et TEC, ou avec une place de parking dans une gare SNCB pour assurer une liaison efficace entre le domicile et la gare. « Plus de 40 % des abonnements domicile-travail sont couplés à d’autres opérateurs de transport public, » dit Marc Huybrechts. « Ce qui illustre le rôle central du train dans le paysage belge des transports publics. »
Trajets domicile-travail gratuits : rien de plus simple
Grâce au système du tiers payant, il est possible d’offrir à ses collaborateurs des déplacements en train sans coût supplémentaire significatif par rapport à la contribution patronale obligatoire. Dans le secteur privé, l’employeur doit légalement couvrir au moins 71,1 % du prix du trajet domicile-travail. S’il porte cette part à 80 %, le gouvernement prend en charge les 20 % restants, ce qui permet au collaborateur de voyager gratuitement. Pour les services publics fédéraux, la répartition est de 88-12.
Ce système s’applique aussi aux abonnements STIB à Bruxelles et peut — moyennant un coût additionnel — être étendu à De Lijn (Flandre) et à la TEC (Wallonie).
De nombreux avantages, pas uniquement pour les abonnés
Toute personne qui bénéficie d’un budget mobilité peut l’utiliser pour ses trajets domicile-travail, mais pas uniquement. Il est ainsi possible, en plus d’abonnements de train ou multimodaux, d’utiliser le budget mobilité pour payer un parking SNCB. Si vous le souhaitez, le budget peut aussi servir à l’achat de tickets unitaires et même financer des déplacements internationaux pour les membres de la famille. Le budget mobilité permet aussi le paiement d’un abonnement scolaire ou d’une sortie familiale en train.
Employer branding, bien-être et CO₂
Les avantages pour les travailleurs et les employeurs vont bien au-delà de la seule question de la mobilité. « Pour attirer les jeunes talents, il faut offrir plus qu’un salaire », souligne Huybrechts. « Proposer une offre de mobilité durable et flexible devient un critère décisif pour le choix d’un employeur. C’est favorable pour l’image de l’entreprise et cela témoigne de son engagement sociétal. » Le bien-être est aussi un facteur : des études montrent que le trafic routier est associé à un niveau de stress plus élevé, tandis que les travailleurs qui prennent le train rapportent un sentiment de tension nettement moins important en cas d’imprévu sur leur trajet (61 % contre 45 %). « Enfin, l’impact environnemental est significatif : le train émet jusqu’à sept fois moins de CO₂ que la voiture, » conclut Marc Huybrechts.

La mobilité évolue avec le marché du travail. Les travailleurs réclament plus de flexibilité, de confort et de durabilité, alors que le budget mobilité fédéral s’élargit (voir encadré). Les entreprises qui anticipent ces tendances et adoptent le Mobility Pack en retirent de multiples avantages : réputation renforcée, gestion simplifiée et satisfaction accrue des collaborateurs.
Vers un budget mobilité pour tous les travailleurs ?
Les réformes annoncées par le gouvernement fédéral rendront le budget mobilité encore plus flexible et accessible à l’avenir. Selon les projets actuellement à l’étude, les entreprises qui proposent une voiture de société à leurs travailleurs seront tenues à l’avenir de proposer le budget mobilité. Ainsi, tous les bénéficiaires accéderont à des alternatives à la voiture de société, parmi lesquelles la mobilité douce (ainsi que les autres avantages cités, comme les déplacements de loisirs, y compris pour les membres de la famille).
Trois formules d’abonnement sur mesure
Chaque travailleur peut choisir entre trois formules d’abonnement différentes. Il y en a toujours une qui correspond à son rythme de déplacement. Chaque formule peut être combinée avec d’autres moyens de transport public, comme le bus, le métro et le tram.
- Le Flex Abonnement est idéal pour les personnes qui télétravaillent ou qui travaillent à temps partiel et qui effectuent un trajet fixe 2 à 3 fois par semaine.
- Le Standard Abonnement est destiné aux personnes qui effectuent des trajets fixes au moins 4 jours par semaine.
- L’Unlimited Abonnement est destiné aux personnes qui souhaitent voyager de façon illimitée sur l’ensemble du réseau SNCB.