Bruno Colmant
Une rafale de crises
Une rafale de crises pulvérise nos communautés. Existerait-il une synthèse à ces crises ? Une explication supérieure qui, à l’instar du gnosticisme, considérait qu’il existait un Dieu parfait au-delà de ses déclinaisons inachevées ?
Jusque dans les années quatre-vingt, dans le sillage de la reconstruction d’après-guerre, on partageait le temps et le travail accompli.
Et puis on a commencé à négocier, et donc à anticiper, le futur. C’est le rôle des marchés financiers qui permettent, aujourd’hui, de traiter sa formulation. Le passé est devenu superflu au profit de vains espoirs de futurs tandis que le présent resta vain.
On a voulu plus, de tout.
La flèche du temps a subi une torsion. Et l’argent, puissant opiacé, aide à construire ces futurs.
Nous avons tout devancé : la dette publique qui nous a donné un bien-être éphémère au détriment des futures générations, la dette climatique qui sera soldée par des catastrophes, la dette de la tempérance sociale qui sera payée par des troubles, etc.
Il y a quarante ans, nous avons inversé le sens du temps.
Mais le futur nous présentera le prix de son emprunt. C’est cela qui se passe maintenant, avec des flammèches de crises dont la synthèse est peut-être que nous avons corrompu l’avenir, l’homme n’étant plus, selon Marx, que la carcasse du temps.
Dans un dernier spasme
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