Amid Faljaoui

Quand l’Amérique restructure, l’Europe piétine: Trump mise sur Musk et Ramaswamy

Donald Trump a confié à Elon Musk et Vivek Ramaswamy la mission de réduire la bureaucratie américaine d’ici 2026, un projet qui suscite des réactions en Europe. Pendant ce temps, l’action Tesla bondit après l’élection de Trump, illustrant l’influence des alliances politico-économiques aux États-Unis, alors que l’Europe, elle, peine à se réorganiser.

C’est l’une des raisons pour lesquelles j’aime tant cette chronique. Elle me donne une totale liberté éditoriale. Cela me permet de suivre l’actualité en direct avec vous, chers lecteurs, dans toutes ses surprises et rebondissements. Hier, par exemple, nous avons parlé d’Elon Musk et du rôle qu’il pourrait jouer aux côtés de Donald Trump. Et il semble que Trump ait écouté, puisqu’il a annoncé ce mardi que Musk dirigerait un nouveau ministère de l’efficacité gouvernementale, avec comme partenaire Vivek Ramaswamy, un brillant homme d’affaires d’origine indienne, reconnu pour son intellect et ses succès en affaires.

Démanteler la bureaucratie

Ramaswamy, qui avait tenté de se présenter contre Trump lors des primaires républicaines, a finalement choisi de le rejoindre. Aujourd’hui, Trump le récompense en lui confiant, avec Musk, la mission de « démanteler la bureaucratie, réduire les réglementations inutiles et limiter les dépenses publiques ». Ils ont deux ans pour y parvenir, avec comme objectif le 4 juillet 2026, date du 250e anniversaire de l’indépendance américaine, pour offrir aux États-Unis un gouvernement plus agile et moins coûteux.

En Europe, cette annonce suscite des réactions diverses. En France, Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a souhaité que la démocratie américaine n’ait pas à subir le même sort que Twitter sous Musk. Pourtant, il est probable qu’Elon Musk ignore même son existence, concentré qu’il est sur son partenariat lucratif avec Trump. Musk a investi environ 200 millions de dollars dans la campagne de Trump, une somme conséquente même pour lui. Mais il semble que ce pari ait rapidement porté ses fruits : depuis l’élection de Trump, l’action de Tesla, l’entreprise de Musk, a bondi de 32 % en quatre jours, soit une hausse de 50 milliards de dollars en capitalisation boursière. En d’autres termes, Musk a investi 200 millions et a récolté en quelques jours un retour spectaculaire.

Pendant que les États-Unis préparent un ambitieux plan économique, avant même l’arrivée de Trump à la Maison Blanche, en Europe, les choses stagnent : le gouvernement allemand est en crise et en Belgique, nous peinons toujours à former un gouvernement fédéral. Voilà pourquoi l’Europe est souvent appelée le « vieux continent » !

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