Il y a quelques mois, la grande peur, c’était : “Est-ce que l’intelligence artificielle va nous piquer notre job ?” Mais la question a évolué. Aujourd’hui, certains clients ne réclament plus votre poste… mais une remise.
C’est ce que vient d’admettre publiquement PwC, un des plus gros cabinets de conseil du monde. Dans une interview à l’agence d’informations financières Bloomberg, leur directeur de l’IA raconte que certains clients les regardent dans les yeux et leur disent : “Vous utilisez l’IA, très bien. Alors, pourquoi est-ce que je paie toujours autant ? ”
Et vous savez quoi ? Ils ont eu gain de cause. PwC a baissé ses tarifs sur certains services. Pourquoi ? Parce que grâce à l’IA, certaines missions prennent moins de temps, mobilisent moins de ressources humaines. Par exemple, l’intégration de systèmes informatiques – un domaine où les cabinets comme PwC ou Accenture facturent normalement… au temps passé. Mais si le temps fond comme neige au soleil, la facture, elle, doit suivre. Enfin… en théorie.
Parce qu’en réalité, PwC a très vite changé de discours. Aujourd’hui, ses consultants ne parlent plus de “baisse de prix”. Ils parlent de “création de valeur”. Traduction : on ne vous facture pas moins… on vous facture autrement. Plus vite, mieux, avec plus de fiabilité. Et ça, c’est une valeur qu’on peut… facturer. Et là, on touche à un changement profond dans l’économie des services.
Certains diront : “Mais enfin, Amid, ce n’est pas nouveau tout ça. Le success fee, la rémunération au résultat, le “no cure, no pay”, ça existe depuis longtemps !” Et c’est vrai. Mais ce qui est nouveau, c’est que ce n’est plus l’exception. C’est en train de devenir la question standard.
Car l’intelligence artificielle oblige tous les métiers de service à revoir leur modèle. Pas seulement leur manière de travailler, mais surtout… leur manière de facturer.Et ça, ce n’est pas anecdotique. On ne vendra plus “du temps passé”. On vendra une réponse rapide, une analyse claire, une solution qui fait avancer le client. Et donc le client se met à poser une question toute simple, mais redoutable : “Et moi, dans tout ça… je gagne quoi ?” Cette phrase-là est peut-être le vrai moteur de la transformation à venir.
Parce qu’elle ne vient pas d’un consultant, mais d’un client qui regarde la réalité en face. Et dans les mois qui viennent, attendez-vous à ce que d’autres clients, dans d’autres secteurs, posent la même question. Avocats, comptables, publicitaires, agences de com’, experts divers et variés… tous ceux qui vendent de l’intellect, du process, du temps, vont devoir justifier leur facture. Alors oui, peut-être que l’IA ne va pas remplacer votre métier. Mais elle va forcer vos clients à regarder votre devis… autrement. Et ça, c’est peut-être encore plus perturbant