Amid Faljaoui

Trump, champion de la testostérone : la politique version MMA

Si vous pensiez qu’une campagne électorale, c’était une affaire de programmes bien ficelés et de débats policés, Donald Trump nous a prouvé le contraire.

À 3 jours de son entrée officielle en fonction, mes congrès du quotidien économique LES ECHOS (France) ont mené l’enquête. Le Resultat ? Donal Trump a transformé 2024 en cage de MMA, où seuls les vrais durs tiennent la distance. Oubliez les discours lisses : place aux punchlines, aux bras de fer et à la testostérone en intraveineuse.

Pour ceux qui ne connaissent pas, le MMA – Mixed Martial Arts – c’est un sport de combat où presque tous les coups sont permis. Ça mélange boxe, jiu-jitsu, lutte, coups de pied… Le but ? Mettre l’adversaire KO ou l’obliger à abandonner. Un combat de MMA, c’est brutal, spectaculaire et ultra-populaire aux États-Unis. Et Trump a bien compris que la politique pouvait ressembler à un combat de cage.

La “manosphère”, nouvelle machine à votes

Trump a capté un électorat en quête de repères : les jeunes hommes frustrés, les cols blancs sous pression, les nostalgiques du mâle alpha. Ceux qui estiment que la masculinité est devenue une cible.

Sur Reddit, dans les podcasts de Joe Rogan, dans les vidéos TikTok des fraternités MAGA, on parle de MMA, de cryptos, de jeux vidéo… et de Trump.

La frontière est mince entre un combat de l’UFC – la plus grande ligue de MMA – et un meeting républicain : mêmes muscles, mêmes punchlines, même sueur virile.

Et Trump a su s’entourer :

   •      Dana White, patron de l’UFC, qui s’affiche comme son fidèle sparring-partner.

   •      Hulk Hogan, ex-star du catch, qui déchire sa chemise sur scène pour lui.

   •      Elon Musk, Robert Kennedy Jr., Joe Rogan, tous fans de ring et de baston politique.

Quand Trump fait campagne, il ne vend pas un programme, il vend un modèle de virilité.

Trump, dernier mâle dominant de la politique US ?

Son message est clair : “Si vous êtes un homme et que vous en avez marre d’être traité comme un problème, votez pour moi.”

Il promet la puissance, la revanche… et l’impunité.

   •      “Je suis fort, donc vous serez forts avec moi.”

   •      “Je ne plie pas, donc vous n’aurez plus à vous excuser d’être des hommes.”

   •      “Je suis votre protecteur, que vous le vouliez ou non.”

Résultat ? 55 % des hommes ont voté pour lui, contre seulement 45 % des femmes. La guerre des sexes est devenue un enjeu électoral, et Trump joue sur ce terrain avec la précision d’un lutteur dans l’octogone.

Les “bros” dansent le “YMCA”, mais pas pour les raisons qu’on croit

La scène est surréaliste : des gars en casquette MAGA dansant sur “YMCA”, l’hymne gay des Village People, pour célébrer un candidat ultra-viriliste.

C’est là tout le génie du phénomène Trump : il a transformé la politique en un immense spectacle où même l’absurde devient viral.

Mais derrière la fête, une réalité plus sombre :

   •      Les hommes sans diplôme décrochent du marché du travail.

   •      Beaucoup se sentent exclus, déclassés, privés de leur rôle traditionnel.

   •      Le vote Trump devient un exutoire.

Un vote pour Trump, ce n’etait pas juste un vote conservateur. C’etait un cri du cœur, un dernier round avant le K.O.

La présidentielle 2024 ? Un combat de cage géant, et Trump à joue le champion invaincu.

Tant pis pour les règles du jeu. Et tant pis si le physique et le régime alimentaire de Trump ne ressemblent en rien aux valeurs qu’il défend ! 

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