36.000 tonnes. C’est la quantité d’or que détiennent aujourd’hui les banques centrales du monde entier. On n’avait plus vu ça depuis les années 60. Et c’était avant l’abandon de l’étalon-or. Avant que le dollar ne devienne, seul contre tous, le maître absolu du système monétaire mondial.
Mais voilà que la roue tourne. Depuis plus d’un an, les achats d’or se multiplient à un rythme record. À tel point que l’or est devenu le deuxième actif mondial détenu par les banques centrales, juste derrière le dollar… mais déjà devant l’euro. Et pourtant, l’or, ça ne rapporte rien. Zéro rendement. Pas de coupon, pas de dividende. L’or dort. Mais l’or rassure.
Alors pourquoi cet engouement ? C’est simple : Trump est de retour à la Maison Blanche. Et avec lui, une politique de dollar faible. Une politique assumée. Le président américain veut redonner de la compétitivité aux exportations américaines. Et qui dit baisse du dollar… dit perte de valeur pour ceux qui en détiennent.
Or, les principales banques centrales acheteuses d’or aujourd’hui sont chinoises, indiennes, turques, polonaises… Des pays qui ont tout intérêt à diversifier leurs réserves, à se couvrir contre le risque politique, contre les sanctions potentielles, et contre un dollar devenu instable.
Regardez ce qui est arrivé à la Russie : ses avoirs en dollars ont été gelés. Comme ça. Par une décision politique. Aujourd’hui, plus personne n’est à l’abri. Même pas la Chine. Même pas l’Arabie Saoudite. C’est le retour du bon vieux réflexe : quand on ne sait plus à qui faire confiance, on revient à l’or.
Et ce n’est pas qu’un réflexe de peur : c’est aussi une stratégie de long terme. L’or est un actif sans signature. Il ne dépend de personne. Il est insaisissable. Et surtout : il n’est pas américain. Ce n’est donc pas un hasard si les cours flambent : +35 % en euros l’an dernier, et encore près de +20 % en euros depuis le début de cette année. L’or est devenu, disons-le franchement, la seule valeur géopolitique neutre.
Alors, est-ce qu’il faut en avoir dans son portefeuille personnel ? Là encore, la réponse est simple : si ça vous aide à mieux dormir, mettez-en. Pas 50 %. Pas 20 %. Mais 2 à 3 %, en or papier, c’est suffisant selon les experts. L’or ne protège pas des tempêtes, mais il vous évite la panique.
Car s’il y a une chose que les banques centrales ne font jamais par hasard, c’est bien acheter de l’or.
La vraie question, c’est donc : que savent-elles que nous ne savons pas encore ?
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