Grégory Guilmin

Mes 9 critères pour choisir les meilleurs ETF 

Grégory Guilmin Educateur financier

Il existe près de 15 000 ETF disponibles dans le monde. Mais comment s’y retrouver ? Grâce à ces 9 critères. Décryptage.

Pour rappel, un ETF (Exchange-Traded Fund) est un fonds d’investissement coté en Bourse. Il peut donc être échangé en continu sur une place boursière durant les heures d’ouverture de celle-ci. Et un ETF passif, également appelé « tracker », est un fonds d’investissement qui réplique la performance d’un indice boursier et qui est coté sur les places boursières, comme une action par exemple.  

Voici maintenant les 9 critères clés pour choisir un bon ETF passif. 

1. Méthode de réplication 

Deux types existent. La réplication physique complète ou par échantillonnage signifie que l’émetteur de l’ETF détient réellement les actions ou obligations de l’indice sous-jacent. Au contraire, la réplication synthétique signifie que la performance est répliquée, entre autres, par des produits dérivés (swaps). 

De mon côté, je préfère une réplication physique, car elle limite le risque de contrepartie (qui est faible) et offre plus de transparence, même si les coûts peuvent être légèrement supérieurs. 

2. Gestion des dividendes 

Si j’investis dans un ETF dit capitalisant, les dividendes versés par les entreprises sous-jacentes sont réinvestis automatiquement dans l’ETF. 

De l’autre côté, un ETF distribuant va verser des dividendes chaque année aux détenteurs de l’ETF.  

De mon côté, je préfère les ETF capitalisants pour éviter la fiscalité immédiate sur les dividendes et profiter pleinement des intérêts composés (« effet boule de neige »). 

3. Couverture de change (hedging) 

Certains ETF neutralisent les variations entre devises étrangères et l’euro.  

Je préfère les ETF non-couverts (unhedged) car, à long terme, l’évolution des devises impacte très peu les rendements des ETF passifs. De plus, les ETF couverts coûtent plus cher que les ETF non-couverts.

4. Ancienneté 

Un ETF jeune n’a pas encore prouvé sa solidité ni son efficacité de réplication. 

Dès lors, je préfère un ETF passif qui a au moins 3 ans d’existence, pour disposer d’un historique fiable de performance et de gestion. 

5. Encours sous gestion (Assets Under Management – AUM) 

Les encours reflètent la confiance du marché et également une partie de la liquidité du produit. 

Un petit encours sous gestion peut signifier un risque de fermeture de l’ETF ou un écart plus important entre le prix d’achat et le prix de vente. 

Dès lors, je préfère les ETF qui ont au minimum 500 millions d’euros d’encours sous gestion pour garantir liquidité et pérennité. 

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6. Tracking Difference 

C’est la différence entre la performance réelle de l’ETF et celle de son indice de référence. Plus cette différence est faible, plus l’ETF est efficace. 

Il est donc important que l’ETF passif colle son indice de référence, comme le S&P 500, le MSCI Europe ou encore le MSCI World. 

7. Domiciliation 

Elle influence la fiscalité des dividendes, notamment pour les indices américains.  

Les ETF domiciliés en Irlande bénéficient d’une retenue à la source sur dividendes US limitée à 15 %, contre 30 % dans d’autres juridictions (comme le Luxembourg). 

Alors, je vais choisir des ETF irlandais pour les indices US (S&P 500, Nasdaq 100, Russel 2000…). 

8. Frais (TER – Total Expense Ratio) 

Les frais annuels réduisent la performance à long terme, surtout en gestion passive. 

Alors, j’essaie d’investir dans des ETF passifs dont le coût annuel est inférieur à 0,20–0,30 %/an pour les grands indices mondiaux. 

Cependant, il faut comparer les frais en lien avec la qualité de réplication — un TER très bas n’est pas toujours synonyme de meilleur ETF si la tracking difference est mauvaise. 

9. Disponibilité chez ton courtier 

Enfin, même le meilleur ETF est inutile s’il n’est pas accessible sur ta plateforme d’investissement. 

Alors, je te conseille de toujours vérifier le code ISIN sur ton courtier avant d’investir. 

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