Amid Faljaoui
Elon Musk, le vrai vice-président de Donald Trump
Mais que va donc bien faire Elon Musk aux côtés de Donald Trump ? L’homme d’affaires le plus emblématique au monde s’est donné à fond pour que Donald Trump gagne les élections présidentielles. Que ce soit au travers de son temps ou de son argent puisqu’il a donné 110 millions de dollars au candidat républicain. Musk a même été jusqu’à organiser une loterie quotidienne permettant de gagner 1 million de dollar pour les électeurs pro-Trump.
À l’arrivée, même s’il n’a pas de titre officiel, et je ne suis pas certain qu’il soit demandeur, vu qu’il n’a pas le temps, il est quand même clair que beaucoup d’observateurs voient Elon Musk comme le véritable Vice-Président de Trump. Son rôle sera simple : il aura pour mission de réduire le rôle de l’État. Autrement dit, de déréglementer tout ce qu’il pourra. En tant que libertarien assumé, il va s’en donner à cœur joie. D’ailleurs Elon Musk a promis une réduction de 2.000 milliards de dollars de coûts et surtout sans affecter qui que ce soit dans sa vie quotidienne. C’est ce qu’il a déclaré en tout cas. Mais c’était pendant la campagne électorale.
Question à 1000 euros : peut-il y arriver ? Sur le papier, oui. Pour la simple raison, qu’il a déjà réussi l’impossible plusieurs fois dans sa vie : il a court-circuité les banques en lançant avec quelques amis investisseurs l’application de paiement on line PayPal. Il a réussi à court-circuiter la NASA via sa société spatiale SpaceX. Il a réussi à court-circuiter et à faire mieux que GM avec le lancement de Tesla. Et s’il lance enfin son fameux smartphone, il pourra mettre au chômage pas mal d’opérateurs télécoms car ses smartphones pourront être directement reliés à Starlink, son réseau de satellites. N’oublions pas que 75% des satellites qui tournent au-dessus de nos têtes appartiennent à Elon Musk.
Si vous avez des doutes, parlez-en aux militaires Ukrainiens, russes, chinois et Taïwanais, et ils vous expliqueront que Musk joue un rôle aussi important que le Pentagone. Au final, Elon Musk, déjà homme le plus riche du monde, aura pour mission de déréglementer l’économie américaine, et sauf si c’est un Saint, mais ça se saurait si c’était le cas, il est clair qu’il va aussi se servir au passage.
Pourquoi ? Mais parce que la plupart de ses activités spatiales ou automobiles demandent des autorisations soit pour lancer des fusées plus rapidement, soit pour alléger la législation autour de la voiture autonome. Il me semble clair qu’en contrepartie de son aide, il demandera et obtiendra de l’administration Trump des facilités réglementaires. En réalité, Elon Musk fera ce que me disait mon ancien professeur de droit à l’université : ce dernier me disait, savez-vous Amid, comment en Belgique, on évite les conflits d’intérêts ? Je lui ai répondu que je ne savais pas et mon prof de droit m’a alors dit : c’est simple, on évacue les conflits, et on garde les intérêts ! Elon Musk va sans douter appliquer ce même adage.
Et pendant ce temps, devinez quoi, l’action Tesla a grimpé fortement depuis l’élection de Trump : + 14% le lendemain de l’élection de Trump et plus 29% en fin de semaine. Au final, la capitalisation boursière de Tesla aujourd’hui est de 1.100 milliards de dollars, soit plus que la valeur cumulée, je dis bien cumulée, de constructeurs comme Toyota, Ferrari, Porsche, GM, VW, BMW, Ford et Suzuki pour n’en citer que quelques-uns.
Mais après vous avoir dit ce que pourrait faire Elon Musk, j’ai une autre question à vous poser : croyez-vous vraiment que deux personnalités aussi fortes que Trump et Musk pourront s’entendre sur le long terme ? Pensez-vous qu’il y a de la place pour deux shérifs dans la même ville ? J’ai été à l’université de l’erreur et ma réponse est négative. Et vous, vous en pensez quoi ? N’hésitez pas à me répondre sur LinkedIn.
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