Trois Belges sur dix n’ont plus honte des retards de paiement, selon une enquête

Trois Belges sur dix ne voient pas d’inconvénient à payer une facture en retard, ressort-il de l’European Consumer Payment Report publié mercredi.

Selon le rapport, basé sur une enquête menée par l’entreprise suédoise Intrum auprès de 1.000 Belges, l’augmentation significative de l’inflation, les taux d’intérêt élevés, une nouvelle loi sur le recouvrement des dettes et une forme de paresse administrative ont largement contribué à ce changement de norme, ou à ce changement des comportements de paiement.

Près d’un quart des personnes interrogées ont déclaré avoir moins de visibilité sur leurs dépenses à court terme que l’an dernier. En outre, près de la moitié des personnes concernées par un retard de paiement déclarent manquer régulièrement la date d’échéance. L’écart entre les délais de paiement consentis et réels aurait, d’ailleurs, augmenté de 57%.

“Depuis la pandémie de Covid-19, quelque chose a fondamentalement changé dans les comportements de paiement et dans le mode de pensée des consommateurs”, a soutenu le directeur général d’Intrum Benelux, Guy Colpaert.

“Nous devons veiller à ce que les Belges ne deviennent pas dépendants des perfusions fournies par les autorités et les entreprises depuis le début de la crise sanitaire. Il est essentiel que les entreprises soient conscientes de cette tendance et prennent des mesures proactives pour protéger leur situation financière, sans pour autant nuire à la relation client.

Le rapport montre également que 32% des Belges interrogés s’attendent à ce que les entreprises n’engagent aucune action à leur encontre en cas de retard de paiement. Le premier rappel est toujours gratuit, ce qui risque “d’accroître davantage l’écart de paiement, mettant en danger les entreprises qui dépendent de paiements ponctuels”.

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