Semaine noire pour Mithra
Mithra, la biotech liégeoise a traversé une semaine difficile.
Dans un premier temps, Mithra a annoncé l’arrêt du développement du PériNesta, un traitement de la périménopause. La société entend désormais cibler celle-ci avec ses deux autres programmes à base d’Estetrol, un oestrogène d’origine naturelle. A savoir la pilule contraceptive Estelle et le traitement de la ménopause Donesta dont l’étude clinique de phase 3 a pris du retard en Europe en raison de problèmes de recrutement de patientes. Dans un second temps, Mithra a dévoilé des résultats décevants pour l’étude clinique évaluant l’efficacité de l’Estetrol dans le traitement du Covid-19. Le Coronesta n’a pas fait mieux que le placebo.
6,3 millions
En euros, le chiffre d’affaires généré au deuxième trimestre par la pilule Estelle.
En Bourse, ces deux mauvaises nouvelles ont plombé le titre. Mithra a ainsi chuté à son plus bas de l’année, ayant perdu la moitié de sa valeur depuis le sommet de 2018, malgré l’annonce des premières ventes de sa pilule Estelle.
Lancé commercialement aux Etats-Unis, puis au Canada et quelques pays européens, le programme a généré un chiffre d’affaires de 6,3 millions d’euros au deuxième trimestre. Difficile de conclure une tendance en cette phase de lancement. Mayne Pharma, son partenaire de commercialisation aux Etats-Unis, évoque ainsi 5.000 femmes essayant le Nextstellis, nom commercial de l’Estelle aux Etats-Unis, grâce aux 37.000 échantillons distribués aux 20.000 praticiens démarchés.
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Le principal enjeu pour Mithra et ses partenaires est de parvenir à convaincre malgré le surcoût et la combinaison d’Estetrol avec de la drospirénone. Cette dernière est suspectée d’être à l’origine des effets secondaires thrombotiques (thrombose, caillots sanguins, etc.) des pilules de quatrième génération.
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