En pleine période de paiements sensibles – salaires, 13e mois, factures de fin d’année –, de nombreux virements n’aboutissent pas. Rien d’anormal ni de dysfonctionnel. Le blocage est technique, prévu de longue date et lié au calendrier bancaire européen.
Entre le 25 et le 28 décembre inclus, les virements interbancaires standards sont à l’arrêt. Les ordres de paiement peuvent être introduits, mais l’argent ne sera crédité qu’à partir du lundi 29 décembre. Une situation qui touche aussi bien les entreprises que les particuliers, au moment précis où les flux financiers sont les plus attendus.
La raison est connue des professionnels du secteur. Les systèmes européens de règlement des paiements, opérés sous l’égide de la Banque centrale européenne (BCE), ferment les week-ends et certains jours fériés. Cette année, le calendrier est peu favorable : Noël tombe en milieu de semaine, suivi immédiatement d’un week-end. Résultat : quatre jours de gel quasi complet.
Des systèmes fermés… mais pas tout à fait
Tous les paiements ne sont pas concernés. Les virements internes, au sein d’une même banque, continuent de fonctionner normalement. Même chose pour les solutions de paiement instantané, comme Wero ou Payconiq, qui restent actives durant cette période.
En revanche, les virements interbancaires classiques, notamment les virements SEPA standards, sont suspendus. Ce sont précisément ceux utilisés pour le versement des salaires, du 13e mois ou encore de certaines factures professionnelles. D’où l’impression, pour de nombreux ménages, d’un système “à l’arrêt”.
Un calendrier connu, mais mal anticipé
Les dates de fermeture ne sont pas une surprise. Elles figurent dans le calendrier officiel des systèmes de paiement européens, publié bien à l’avance. La Fédération bancaire le rappelle chaque année : Noël et le 1er janvier entraînent mécaniquement une suspension temporaire des règlements interbancaires.
Reste que la pédagogie peine à suivre. Pour les salariés qui comptaient sur leur 13e mois avant la fin de l’année ou pour les indépendants en attente de règlements, l’effet peut être désagréable.
Même scénario en 2026
L’épisode se reproduira. En 2026, d’autres fermetures sont déjà actées : autour du week-end de Pâques, le 1er mai et à nouveau le 25 décembre. À chaque fois, le même principe s’appliquera. Les systèmes ferment, les ordres s’accumulent, les paiements arrivent en bloc à la réouverture.
Pas de bug, pas de crise, mais un rappel utile. À l’ère des paiements instantanés, le cœur du système bancaire européen reste soumis à un calendrier strict.