La saison des résultats a officieusement commencé depuis une semaine et plusieurs tendances se dessinent déjà.
Après une semaine, la saison des résultats a déjà livré plusieurs verdicts. Le premier est que les résultats des groupes bancaires demeurent très volatils, Wells Fargo ayant vu son bénéfice bondir de 14% grâce à la baisse des provisions pour pertes sur crédits hypothécaires (et malgré le ralentissement de l’activité au niveau de la production de crédits) tandis que les profits de JP Morgan Chase et Crédit ont plongé de respectivement 19% et 34% en raison du plongeon des revenus issus des activités de trading d’obligations.
On observe également que la plupart des multinationales voient leur chiffre d’affaires baisser à l’image de Coca-Cola (-4%), Carrefour (-4%), Danone (-5%), Nestlé (-5%) ou Kuehne & Nagel (-2%). Ce recul s’explique unanimement par les taux de change mais on constate également des chiffres de croissance organique globalement au plus bas depuis 2009, notamment pour Nestlé (4,2%) ou L’Oréal (3,5%). Cette évolution excluant les effets de périmètre et l’impact des taux de change est pourtant dopée par l’inflation galopante dans plusieurs pays émergents (surtout en Amérique latine), inflation directement liée à la chute des devises.
Dans le contexte actuel de bulle technologique, les investisseurs seront évidemment très attentifs aux chiffres du secteur avec le rapport de Google attendu pour ce soir comme premier grand test. Jusqu’à présent, Yahoo et Intel ont fait un peu mieux que prévu avec tous deux un profit de 0,38 dollar par action contre un consensus de 0,37 dollar. Pour Intel, cela signifie toutefois un repli de 5% de son bénéfice et pour Yahoo, une simple stabilisation. En Europe, ASML, spécialiste des équipements pour les semi-conducteurs, a fait un peu mieux que prévu au premier trimestre mais a abaissé ses prévisions pour l’ensemble du semestre.
Cédric Boitte
